Ceci est un balisier ou canna.
Pas une variété très spectaculaire mais ce plant est cher à mon cœur car j’ai réussi à le faire pousser;
Le faire pousser à partir d’une graine.
Ça a l’air simple comme ça mais ça ne l’est pas tant que ça.
Il ne suffit pas de mettre simplement la graine en terre.
Les graines de balisier ( j’avais récupéré celle là dans un parterre de la ville) sont recouvertes d’une coque extrêmement dure qu’il faut « scarifier’ pour qu’elle germe.
Ça veut dire se munir d’une lime (pour métal de préférence) et limer la coque jusqu’à ce qu’apparaisse la chair blanche de la graine.
Et je peux dire que ça prends du temps (ma lime était peut-être trop usée).
J’ai frotté pendant presque une après-midi entière avant d’arriver à mes fins.
J’ai mis la graine ainsi traitée dans un petit pot, un peu sceptique quant au résultat et je l’ai oubliée. Et, un jour j’ai vu apparaitre une petite pousse verte dans le pot.
Je n’en revenais pas d’avoir obtenu un résultat !
J’ai soignée la pousse autant que j’ai pu puis, quand je l’ai jugée assez grand, je l’ai mise dans l’un des pots où je met les dahlias.
Les dahlias n’ont pas encore fleuri mais le balisier lui a lancé ces langues rouges comme un son de trompette.
Je sais, c’est une histoire sans intérêt mais je ne peut m’empêcher de ressentir un sentiment de fierté chaque fois que j’aperçois les langues rouges du balisier.
Les occasions de se sentir fier se font rares à mon âge.
Archive for juillet, 2022
Le Balisier
Lakmé ton doux regard se voile
J’ai fait un rêve.
Je me trouvais chez ma grand mère (dans la vraie vie, morte après avoir laissé derrière elle ses quatre vingt quinze ans) et je voulais écouter sur un guettho blaster hors d’âge un air d’opéra.
Un air de l’opéra « Lakmé » de Léo Delibes.
Bizarrement ce n’est pas mon air préféré ni, d’ailleurs l’un des plus connus comme le duo des fleurs ou l’ai des clochette.
C’était l’air : « Lakmé ton doux regard se voile » du début du second acte.
Evidemment, comme dans beaucoup de mes rêves, je n’arrivais pas à faire fonctionner la machine.
La plaquette de lecture du CD s’avérait être un objet extrêmement compliqué plein de rouages métalliques et d’engrenages.
Quand je me suis enfin décidé à poser le CD sur le lecteur, je me suis réveillé.
Tout de même, j’étais intrigué par le choix, dans mon rêve, d’un air d’opéra que je n’écoute jamais.
Je suis donc allé rechercher l’air sur ne Net et je l’ai écouté.
Et je me suis mis à fondre en larmes sans trouver la moindre explication à ma réaction en entendant:
« Et dans tes yeux je veux revoir le ciel. ».
Moi qui croyaient que les rêves étaient là pour répondre à un désir inconscient…
J’ai choisi la version de José Van Damme car c’est lui qui articule le mieux le français et dont les paroles sont les plus compréhensibles.