Le printemps est bien parti. Les muscaris bleus et les derniers narcisses ont fleuri.
A également fleuri la fritillaire impériale jaune que j’avais plantée à l’automne dernier.
En réalité j’avais aussi planté une fritillaire de Perse et une autre couronne impériale rouge.
Mais ces dernières n’ont pas fleuri et ont fait une double pousse à la place.
Je pense que je suis bon pour en replanter deux autres cette année ; les fritillaires sont difficiles à acclimater.
Le printemps devrait être une période d’espoir en l’avenir devant le renouveau de la Nature mais ce n’est pas le cas cette année.
Les actualités venues du monde extérieur sont épouvantables au point qu’on n’ose plus regarder les journaux.
La guerre sale des russes occupe presque toute la place.
Si j’avais quelqu’un à qui m’adresser je prierais pour la victoire des ukrainiens, mais, dans ce cas de figure, des armes seront plus efficaces que des prières.
Pour aggraver encore mon inquiétude Sylvère est malade.
il souffre de calculs rénaux, une maladie qu’on appelait autrefois la gravelle.
Ce n’est pas la première fois qu’il en souffre, c’est même au moment du traitement de son premier accès qu’on a découvert son cancer.
Il a fortement souffert pendant une journée mais la douleur s’est un peu atténuée et il rechigne à aller à la clinique dont il a un souvenir très désagréable.
Ajouter à cela qu’il est très fatigué et qu’il mange très peu, ce qui fait qu’il recommence à maigrir.
Je ne sais pas trop quoi faire pour le convaincre. Il semble devenu phobique des médecins et les raisonnements rationnels n’ont aucune prise sur lui.
Cela me fait penser à la récente crise du COVID où l’on a vu que la Raison était impuissante devant des croyances délirantes.
Et pour couronner le tout, mon chat Mao, le petit prince du jardin, était aussi malade et refusait de s’alimenter.
La dernière fois que je l’ai vu il était si maigre et faible que je crois qu’il s’en est allé mourir dans un coin, cela fait plusieurs jours que je ne l’ai pas revu.
Je crois que je vais ranger la boite de friandises que j’avais achetée pour lui.