Archive for mai, 2020

La clinique déconfinée … mais pas trop.

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Les pivoines blanches ont fait, cette année d’énormes boules de pétales chiffonnés.
On dirait de la crème Chantilly.

Cela fait maintenant une semaine que Sylvère est à la clinique.
Il a un peu repris des couleurs.
En fait, il semble qu’il faisait une septicémie.
Il a bien failli y passer mais, maintenant il recommence à se nourrir.
Je vais le voir en début d’après-midi.
Un quart d’heure de queue en plein soleil pour entrer à la clinique ou on vous fait laver les mains au gel hydroalcoolique et où l’on vous donne un masque.
Porter ce genre de masque chirurgical ne doit être agréable en aucune occasion mais avec les températures actuelles c’est carrément infernal.
Parmi les gestes-barrière recommandés il faut éviter de se toucher le visage

Pas de chance, dès que j’ai mis le masque, le nez commence à me démanger !
Pas toucher !!!
En plus d’être pénibles à porter, ces masques chirurgicaux sont particulièrement laids.
J’en voudrais un avec des paillettes.
Où donc Mikael Jackson faisait-il faire les siens ?
Une fois entré, je vais emprunter un fauteuil roulant ( je laisse ma carte d’identité en échange) et je monte à l’étage où réside Sylvère.
Après transfert dans le fauteuil je redescend Sylvère au res de chaussée pour qu’il puisse enfin fumer.
Il n’y a aucun endroit où je puisse m’assoir et donc je m’assieds par terre, sur les dalles du hall à côté du fauteuil roulant.
C’est assez inconfortable.
Ils pourraient installer un banc mais c’est l’endroit où les gens se retrouvent pour fumer et la philosophie hygiéniste de l’état veut que les fumeurs ne puissent fumer que dans le plus grand inconfort possible.
C’est à mon tour de contempler les gens qui font la queue en plein soleil.

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Reparti pour un tour.

Et c’est reparti pour un tour !
Sylvère est reparti à la clinique de l’Union.
Pendant la semaine qu’il est resté à la maison il ne s’est presque pas alimenté.
Il est d’une maigreur effrayante.
A force d’insister, de beaucoup insister, j’ai fini par obtenir une visite du médecin à la maison.
Je n’avais pu lui faire prendre son traitement antibiotique car son oncologue lui avait prescit des antibiotique qui ne pouvaient être délivrés que par un hôpital, le pharmacien ne pouvait les fournir.
La nuit, il était sous perfusion et comme la chambre est à l’étage il fallait monter la potence derière lui alors qu’il se hissait péniblement de marche en marche.
Eh oui, ma maison n’est pas une clinique et je n’ai pas une formation d’infirmier ni même d’aide-soignant.
Lorsqu’elle l’a vu dans cet état la doctoresse a appelé les pompiers et le SAMU.
Tout le monde a débarqué à la maison en grante tenue anti-coronavirus : masques, surblouses jusqu’aux pieds etc etc..
Ils ont même pris ma température en arrivant (je suppose qu’ils n’avaient pas de tests).
Ils ont emporté Sylvère dans une sorte de brancard souple, me laissant un peu désemparé dans le jardin.
J’ai quand même pris soin de les remercier de leur obligeance et de leur rapidité.
Je suis allé le voir à la clinique (il a fallu que je demande l’autorisation de l’oncologue ; j’ai droit à une heure par jour)
Hier et aujourd’hui.
Quand je suis arrivé cet aprés midi on était en train de lui faire une transfusion sanguine, ses globules rouges étants déficients.
Voilà, il me semble qu’il va un peu mieux.Il a repris un peu figure humaine mais il est encore faible.
Imperturbable, le jardin continue à fleurir. La clématite viticella, souvenir d’une ancienne amie, se faufile dans les tiges d’un rosier rose.

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Déconfinement


La première démarche de mon déconfinement aura été d’aller chez le coiffeur.
Précautions de rigueur : lavage des mains et port du masque (offert par la mairie).
Pour la distanciation pas de problème, j’étais seul dans le salon.
Taille pas trop courte (tondeuse à 3) nous ne sommes pas encore en été.
il ne manquerait plus que je m’enrhume, le virus du rhume est aussi un coronavirus.
Après avoir repris figure humaine je suis allé acheter des cigarettes et je suis rentré à la maison loin de la menace du grand méchant covid 19.

Deuxième démarche ce dimanche, faire une balade dans la campagne.
J’ai emmené le chihuahua qui n’aime pas trop ça (il reste à un mètre derrière moi et ne va pas folâtrer tout autour du chemin) mais ça lui fera du bien de voir un peu le monde. Le fait de ne voir que le chat le rend craintif et même carrément trouillard.

J’espérais trouver des orchidées à photographier et je n’ai pas été déçu.
En ce moment de la saison ce sont les anacamptis (première photo) et les sérapias (deuxième photo) qui peuplent les prairies naturelles qui ne reçoivent pas d’engrais.
Je sais bien que je les montre tous les ans à la même période mais je n’ai rien trouvé de plus exotique.
Cette campagne est moins riche en flore que la montagne.

Je pensais être seul sur le sentier mais j’ai rencontré beaucoup de monde (le chihuahua a beaucoup de succès ), je ferais la prochaine balade en semaine, ce sera plus calme.
Outre les orchidées, certaines prairies comportent pas mal de fleurs.Ce qui m’a permis de tirer le portrait d’une jolie centaurée (troisième photo)

et de constater que les fruits des guigniers, les cerisiers sauvages, commencent à mûrir ( quatrième photo).
J’ai mangé une guigne pour voir et elle n’avait aucun goût !
J’étais crevé au retour mais j’ai marché pendant une heure et demie ce dont je ne me serais pas cru capable pour une première sortie.
Les prochaines balades seront plus longues, pour la marche la forme revient assez vite.
Je dois dire que j’étais assez content de moi mais aussi heureux de retrouver les roses du jardin.

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Sans titre

Bon, les saints de glace sont passés !
Ils ont bien mérité leur nom cette année, les températures ont chuté de prés de dix degrés.
Mamert, Pancrace et Gervais disparaissez !
Accessoirement, les pluies ont bien profité au jardin qui offre son habituelle profusion florale du mois de Mai.
J’ai hâte de pouvoir aller faire une balade dans la campagne voir s’il reste des orchidées.
Je les vois sur les bas-côtés des routes qui n’ont pas été tondus à cause du confinement.
les municipalités sont des maniaques de la tondeuse qui abîme le terrain.
Il serait plus approprié de faucher mais qui sait encore manier une faux ?
Demain Sylvère rentre à la maison toujours en compagnie de son clostridium.
Une infirmière viendra lui faire ses prises de sang à la maison.
Encore de bons moments à passer : il est phobique des piqûres.
J’espère que la contemplation du jardin sera un adoucissement dans sa situation.
Pour ma part c’est ce qui m’a permi de passer ce confinement sans dommages psychologiques et qui m’a un peu consolé de le fermeture des bistrots.
Les fleurs de la note son celles d’une… Zut ! j’ai oublié le nom !
Ah oui, une agapanthe qui a passé l’hiver tranquillement dans un pot.

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Retour en clinique

Ces glaïeuls de Byzance sont des bulbes très fidèles.
J’en avais ramassé quelques uns dans un terrain vague qui jouxtait le dépôt loué, un temps, par mon entreprise pour pallier aux déficiences de notre centrale d’achats.
Depuis, ils m’ont suivi dans tous mes jardins où ils se sont répandus dans tous les coins.
Ce sont des bulbes botaniques très semblables au glaïeuls des moissons que l’on peut voir dans les champs en ce moment.
Enfin, que l’on pourrait voir si l’on avait le droit d’aller s’y promener.
Mais, juste comme ils venaient de fleurir, Sylvère a été obligé de retourner en clinique.
Il avait énormément maigri et refusait de s’alimenter.La clinique lui a diagnostiqué un clostridium.
Une bactérie qui s’installe après un traitement aux antibiotiques.
Pour l’instant il doit rester confiné et je ne peux pas aller lui rendre visite.
Je lui ai téléphoné et il s’est montré extrêmement désagréable au téléphone.
Cela m’a réjoui car j’en ai déduis qu’il allait déjà mieux !
J’ai pu faire installer la télévision dans sa chambre, elle est gratuite pendant le confinement.
C’est déjà dur d’être confiné mais si l’on n’a qu’un mur blanc à contempler il y a de quoi devenir fou.
Je verrai si je peux aller le voir à partir de lundi prochain.

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La Taca taca tac tactique du gendarme

Mourad a eu un accident.
Sa cigarette electronique a explosé dans la poche de son pantalon.
Il a été gravement brûlé à la jambe.
L’autre jour il s’est rendu à l »hôpital universitaire de Rangueil où les médecins ont cureté ses brûlures pour enlever toutes les chairs mortes.

A son retour il a appris que sa voisine avait alerté la gendarmerie parce que ses enfants faisaient du bruit en jouant dans le jardin.
(70 % de tous les appels reçus par la gendarmerie sont pour dénoncer ses voisins.)
Mais ce qui était plus surprenant c’est qu’il a trouvé chez lui six gendarmes qui s’étaient déplacés.
Six gendarmes déplacés parce que des enfants font du bruit en jouant dans un jardin !!!
Ils n’ont vraiment rien d’autre à faire ?

Tiens, par exemple, Ma voiture a été détruite par un individu que l’a percutée en pleine nuit alors qu’elle était garée sur un parking.
J’ai porté plainte à la gendarmerie.
Ont-il arrété le chauffard ?
Il semble bien que non.
Evidemment il est plus facile de s’occuper d’enfants qui font du bruit en jouant dans un jardin.

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Mourad est algérien d’origine et la gendarmerie voulait sans doute s’assurer qu’il ne s’agissait pas de futurs Mohammed Merah.
Les autres voisins de Mourad qui étaient présents pour prendre de ses nouvelles ont pris fait et cause pour lui et ont renvoyés les gendarmes à leurs enquêtes.
Je n’en dirai pas plus sur ce que je pense du comportement des gendarmes, je serais grossier.

Bon, c’est pas tout ça mais c’est le moment de la floraison des nigelles de Damas.
Je les poste pour Mourad pas pour les pandores.

 

 

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La rose sauvée du bitume.

J’ai une tendressze particulière pour cette rose.
Elle me rappelle une période de ma vie plus heureuse que le présent.
J’ai déja raconté comment elle est arrivée chez moi mais cette note a disparu dans le naufrage de la plateforme qui contenait mon ancien blog.
Alors je raconte à nouveau car j’aime bien l’histoire.
Cette rose est une variété ancienne qui ne fleurit qu’au printemps.
Je la voyais, au mois de mai quand je rentrais de mon travail à Toulouse alors que j’habitais à Lavaur (40 Km !).
Elle colonisait tout un bas côté de la route dans un grand tournant, l’effet était magnifique et je me disais que je devais bien tenter d’en prendre une bouture.
Puis j’oubliais
Et puis, un jour, les services municipaux (je suppose) eurent l’idée de passer la tondeuse sur le bas-côté.
Il ne resta plus du rosier que quelques tiges réfugiées entre les grosses racines d’un platane.
Cette fois je me suis décidé, je me suis garé au bord de la route et j’ai pris une tige avec quelques racines (j’ai toujours une pelle US dans mon coffre).
Je l’ai installée dans un pot où elle a biend repris.
Quelques semaines plus tard, de gros engins de travaux publics sont arrivés et le tracé de la route a été modifié.
Ce qui restait du rosier est maintenant enfoui sous le bitume.
Chaque fois que je revois cette rose, qui m’a suivi dans mes déménagements, je pense avec un petit frisson comment je l’ai sauvée de justesse du bitume.

Plus tard, je crois l’avoir retrouvée sur le Net.
Si c’est bien elle, elle se nommerait : La belle sultane.

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A vava inouva


Je viens d’apprendre la mort du chanteur Kabyle Idir.
C’est un des malheurs de vieillir que de voir mourir autour de soi, non seulement ses proches plus âgés mais aussi toutes les personnes qui ont marqué notre jeunesse.
Dans le cas d’Idir il avait composé une magnifique chanson qui m’avait beaucoup ému.
J’ai écouté ses autres disques mais c’est cette chanson qui est restée ma préférée.
Je la poste ici pour que ceux qui ne la connaissaient pas encore puissent l’apprécier.
Idir chantait en français, en arabe et en kabyle.
Il a chanté une version française mais je préfère mette la version originale pour garder la chaleur de la langue kabyle.
Repose en paix Idir, ta musique nous garde prés de toi

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Autorité

Voila la floraison des camassias.
J’en avais déjà des bleus mais les blancs plantés il y a deux ans semblent s’être naturalisés.

J’entends dans les médias une nouvelle polémique concernant le célèbre professeur Raoult désormais mondialement connu pour sa défense de l’hydroxychloroquine comme médicament contre le coronavirus.
On lui reproche d’avoir publié des articles climatosceptiques.
Je ne vois pas du tout où est le problème.
Quand le professeur Raoult qui est un éminent virologue parle du coronavirus, d’un médicament qui pourrait le soigner ou de son opinion sur la possible disparition du virus avec l’arrivée de l’été, je l’écoute avec toute la déférence due à ses compétences scientifiques

Quand il parle du réchauffement climatique, vu qu’il n’est pas climatologue, je n’écoute pas ce qu’il raconte.
Son opinion en la matière ne vaut pas plus que celle de n’importe quel quidam rencontré dans un café.
Ce doit être une sorte de biais cognitif de supposer que la compétence reconnue d’un scientifique dans un domaine précis lui donne autorité pour discourir sur n’importe quel sujet qui n’est pas de sa compétence.
C’est une opinion très ancienne qu’un grand savoir confère à son détenteur une grande sagesse.
Mais c’est une opinion fausse.

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