J’ai lu quelque part que les japonais avaient un mot différent pour qualifier la pluie à chaque saison.
J’aimerais bien avoir un mot particulier pour qualifier cette petite pluie de printemps tellement différente des autres.
Venue après quatre jours de forte chaleur elle parfume le jardin d’une odeur de terre humide.
Les jeunes feuilles des rosiers en retiennent quelques gouttes.
C’est un esprit de pluie plutôt qu’une douche, quelque chose qui fait qu’en traversant le jardin on se sent un peu plus vivant.
Mais il y a autre chose : Cette averse est venue de loin. Elle a déposé sur ma voiture une fine couche de poudre jaune.
Cette poudre c’est la partie la plus légère du sable du Sahara.
Les vents l’ont fait tourbillonner très haut dans l’atmosphère et l’on emportée jusqu’au dessus de mon pays où elle est retombée avec la pluie.
Les vents se moquent bien de la frontière et de ceux qui croient à son existence.