La fugacité des roses est un thème increvable de toute la poésie galante et même hédoniste.
Mais elles ne sont pas si fugaces que cela ; Elles tiennent bien deux ou trois jours, bien plus que l’espace d’un matin.
Plus que les hémérocalles, par exemple, les lys d’un jour, qui ne durent vraiment qu’un jour.
Mais je comprends les poètes, le mot « hémérocalle » est plus difficile à placer dans un poème. Mais, de nos jours, les roses sont moins fugaces qu’au temps de Ronsard.
Elles sont « remontantes », c’est à dire qu’après la splendide floraison du mois de Mai elles continuent à fleurir, certes avec moins d’abondance mais aussi plus de délicatesse si l’on veut bien se donner la peine de tailler les tiges qui ont déjà fleuri.
Mais, bien sûr, les roses étaient le symbole de la jeunesse et celle-ci ne « remonte » toujours pas même si l’on prend soin de se faire couper les cheveux.
Et, tout comme à l’époque, on prend conscience de sa jeunesse lorsqu’elle a disparu.Encore que je n’aie pas trop à me plaindre, la mienne a duré longtemps ( ce qui ne m’empeche pas de regretter de n’avoir, quand même, pas assez cueilli de roses.) et, d’ailleurs, n’était le corps qui me lâche, mon esprit me semble resté assez jeune pour avoir envie de faire les sottises que j’ai négligé de faire quand il était encore temps.
Les regrets sont superflus et je n’ai pas assez de remords.
Ah on est bien peu de chose.
Archive for juin, 2017
On est bien peu de chose
Chaleur
Il fait chaud. Trop chaud.
L’haleine du désert fait plier les feuilles des digitales blanches pourtant plantées à l’ombre.
Les chats restent toute la journée vautrés sur les dalles froides du séjour.
Le chien qui, pourtant, adore s’allonger au soleil ne quitte la maison que pour faire ses besoins.
Soit dit en passant, quand on a un jardin, l’avantage du chihuahua sur toutes les autres races de chiens, c’est qu’il fait de minuscules crottes.
Quant à moi, j’ai réussi à me trainer Dimanche jusqu’au bureau de vote.
Et ceci uniquement pour rendre hommage à ceux qui se sont battus et sont morts pour que nous puissions en jouir ou même qui en ont simplement rêvé.
Et sans oublier non plus les erreurs et les horreurs auxquelles ce droit de vote a servi de couverture.
Cling !
A voté !
Le bureau était vide (je veux dire de votants) et les assesseurs s’ennuyaient ferme ; Je sais ce que c’est j’ai, moi aussi, tenu des bureaux de vote dans le temps.
J’ai prononcé quelques mots de compassion.
Je suis rentré. le seul effort de glisser le bulletin dans l’urne m’avait mis en nage.
L’étrange odeur
Les fleurs des nemesias sont petites mais mignonnes.
Le pied est défleuri maintenant, j’ai un peu trop attendu avant de poster la photo.
La souche est encore bien verte, peut-être vont-elles refleurir.
J’ai regardé tout le feuilleton du séjour dans la station spatiale et du retour de Thomas Pesquet.
A regarder les télés on aurait pu croire qu’il était seul dans l’ISS.
Bon, il y a un détail qui m’a particulièrement intrigué : au moment ou les spationautes ouvrent la porte du sas où vient de s’amarrer le module de ravitaillement Pesquet note qu’on sent « l’odeur de l’Espace ». Une odeur qui accompagne tous les engins qui ont voyagé dans l’espace et qui évoque celle des noix.
C’est un truc tout à fait fascinant : qu’est-ce qui, dans le vide spatial, est susceptible de générer une odeur ?
Les scientifiques ne semblent pas s’être trop préoccupés de la question.
Dommage…
Je m’intéresse à des détails sans doute futiles mais les merveilles du Monde se cachent souvent dans les détails.