On appelle ce genre de narcisse narcisse orchidée.
c’est sûr que s’il avait poussé au bord d’une source, celui-la serait certainement tombé dedans.
Ah ! c’est la renaissance de la Nature !
Et, à propos, j’ai vu un truc à la Télé…
Mais il faut d’abord que je dise que j’aime beaucoup les documentaires télévisés.
Mes préférés sont les documentaires sur l’astronomie, les documentaires archéologiques (Grèce, Egypte, Amérique du sud, etc,etc…)mais surtout les documentaires sur les dinosaures.
Oui, je sais, d’habitude on cesse de s’intéresser aux dinosaures vers quinze-seize ans mais quand j’avais cet âge il n’y avait pas de docs sur les dinosaures à la télé et pas beaucoup plus d’informations ailleurs.
Alors je me rattrape.
Donc, je regarde tout ce qui parait sur ce sujet et, à force, un détail a fini par m’intriguer (Non, je ne dirais pas : »par m’interpeller »).
Les producteurs de ce genre d’émission semblent adorer le récit des extinctions massives, celle du Permien avec l’ouverture des trappes de Sibérie mais surtout la plus médiatisée : celle du Crétacé avec la chute de l’astéroïde d’Alvarez qui a mis fin aux dinosaures (oiseaux exceptés).On n’échappe pas à l’image du tyrannosaure s’écroulant dans un rugissement d’agonie (Ah ce rugissement…!) sur fond de ciel incandescent et le documentaire se termine sur la description minutieuse des évènements en cascade qui détruisent toute vie sur la terre.
Et c’est justement à ce moment que j’aimerais avoir des informations : comment la vie a-t-elle fait pour subsister et refleurir à nouveau.
Mais de cette transition les documentaires ne disent jamais rien.
Pourtant les scientifiques doivent bien avoir quelques idées, il n’y a ni plus ni moins de fossiles avant la catastrophe qu’après.
Je soupçonne les faiseurs de documentaires (souvent Anglo-américains) d’être fascinés par l’Apocalypse, influencés qu’ils sont par un vieux fond religieux et puritain.
Archive for avril, 2016
Après les dinosaures
Orchidées de saison
Dimanche dernier je suis retourné vers quelques souvenirs, en fait la voie romaine de Massac prés de Lavaur. Un lieu de promenade dominicale quand j’habitais cette ville.
Et cette moitié du mois d’Avril est le temps de la floraison des orchidées indigènes. Je pense en avoir déjà parlé sur ce blog mais c’était il y a si longtemps…
d’abord l’une de mes préférées : l’ophrys jaune ( ophrys lutea). Elle fait bien ses dix centimètres de haut, autant dire que quand on la recherche, il faut bien regarder où l’on marche. J’ai un petit penchant pour elle car c’est devant l’une d’elles que je me suis aperçu, la première fois (avec ravissement) que j’étais devant une orchidée.
Elle pousse sur des terres calcaires et arides, là où la terre montre les os, entre les pierres. Je ne sais pas si elle est fécondée par un insecte en particulier mais j’ai déjà vu une sorte de petit bourdon la quitter avec les deux sacs à pollen (pollinies) collés sur la tête.
Une autre ophrys fleurie en ce moment est l’ophrys mouche (ophrys insectifera) son labelle évoque un petit papillon posé sur la tige.
Les ophrys sont astucieuses, pour attirer l’insecte qui va les polliniser, au lieu de fournir du nectar elles émettent un parfum qui imite les phérormones de l’insecte pollinisateur et lui présentent un labelle imitant le corps d’une femelle. Le mâle croyant avoir affaire à une femelle bien disposée tente de copuler avec la fleur, mais repart déçu tenter sa chance sur une autre fleur en répandant ainsi le pollen. Les ophrys font partie des minuscules merveilles de la Nature, celles qui sont réservées aux esprits contemplatifs équipés d’une bonne loupe et ne craignant pas les averses de printemps.
La troisième orchidée est l’orchis homme-pendu (orchis anthropophorum) le labelle ressemble au corps d’un petit homme et la tête est formée par les trois sépales et les deux pétales du haut soudés entre eux.
Celle-ci est moins sournoise que les ophrys et propose honnêtement du nectar aux pollinisateurs.
Le printemps et la floraison des orchidées me ramènent à une autre partie de ma vie où j’arpentais le paysage avec un appareil photo à la poursuite des orchidées. Comme beaucoup j’étais séduit par l’exotisme des orchidées et j’avais été enthousiasmé en découvrant qu’il en existait tout prés de chez moi et qu’elles étaient d’une extraordinaire variété. Pendant plusieurs années j’ai visité le Périgord, l’Ardèche, les Maures et l’Estérel et les Pyrénées, toujours à l’affût d’une occasion de photographier les belles de la région.
Au pays des cerisiers en fleurs
Ohayo ! Voici le temps des cerisiers en fleurs. Non seulement chez moi mais aussi au Japon où se trouve mon fils.
C’est lui qui a pris la photo qui orne cette note ( je l’ai juste un peu recadrée).
Après avoir travaillé dans une ferme à Shirakawaguchi prés de Nagoya où le travail était « très sympa », mon fils et sa copine sont maintenant sur Awaji island, dans la baie d’Osaka.
Ils travaillent dans une auberge de jeunesse en attendant de partir pour Osaka puis Kyoto.
Jusqu’à présent leur voyage se passe bien. Les gens des villages sont sympas et accueillants et viennent volontiers parler avec eux..
Je suis leur voyage de loin épaté par leur audace de jeunesse.
Je n’aurais pu me lancer dans une telle aventure à leur âge.
Pourtant, c’est ainsi que l’on voyageait autrefois avant les agences et les « tour operators », et le procédé était certainement plus intéressant que les voyages organisés..
Les Renoncules doubles.
Voici des renoncules doubles. Je les ai achetées pour leur jolie couleur et j’espère qu’elles vont « tenir » et refleurir l’année prochaine. Les renoncules sont difficiles à conserver, il leur faut un fond de terre qui reste humide, frais, comme disent les pépiniéristes.
Et la terre de mon jardin, fertile mais marneuse a tendance à sécher en été.
Je leur ai fait un « bac riviera » maison avec un bidon de plastique pour qu’il reste toujours de l’eau dans le sous-sol.
Evidemment il peut paraître futile de vouloir cultiver des plantes dans une terre qui ne leur convient pas, un peu comme des animaux de zoo, dans un paysage aux rochers de ciment, mais il est toujours amusant pour un jardinier d’arriver à contourner les limites posées par la Nature.
Il est aussi toujours agréable de voir que les plantes se plaisent et se développent dans un environnement que l’on a créé pour elles.
« Ubi bene ubi patria » disaient les Romains (Là où je suis bien, là est ma patrie), alors je suis heureux d’avoir pu reconstituer une petite patrie pour mes renoncules, les dents de chien, les fritillaires et les iris de Sibérie.
Plût au Ciel qu’on appliquât cette philosophie aux réfugiés qui fuient le malheur, que ce soit la Guerre, la Misère ou une Dictature Impitoyable.
Et cela m’éviterait, à moi, d’avoir le rouge de la Honte qui me monte au front quand j’entent parler des accord ente l’Union Européenne et la Turquie.