Cette affirmation d’E.Macron termine une déclaration où il se défend de critiquer les 35 heures.
Je reparlerai peut-être des 35 heures mais aujourd’hui c’est l’idée du travail émancipateur qui m’intéresse.
L’idée n’est pas nouvelle et quelques allemands l’avaient déjà synthétisée dans une formule « choc » : Arbeit macht frei .
Je sais, c’est facile.
Blague à part, l’idée philosophique selon laquelle le travail est un « moteur d’émancipation » avait déjà des rides à l’époque où les allemands lui faisaient son lifting.
Elle est née au tournant les XVIIIème et XIXème siècles.
Ceux qui l’employaient avaient à l’esprit l’image d’un petit commerçant, d’un fermier ou d’un artisan qui, à force d’économie, de travail et de rétention de ses désirs de luxe finissait par parvenir à une honnête aisance ou bien celle d’un journalier ou d’un ouvrier qui, à force de travail pouvait acheter une petite propriété ou un petit atelier lui permettant de vivre dignement aux yeux de la communauté.
On voit l’idéal social que cela implique : Une société de petits propriétaires rationnels et prudents, libre et démocratique.
Mais, au moment où parle notre « droitier contrarié » ( contrarié …? pas tant que ça, je trouve.) le travail n’a plus aucun rapport avec cet idéal de petite maison dans la prairie.
La seule « liberté » que donne le travail aujourd’hui, s’il y en avait une, serait celle de consommer davantage et plus du tout de s’arracher au carcan de la société industrielle par l’acquisition de petits moyens de production.
Je ne pense pas que E. M. soit un hypocrite. Je pense surtout que l’ex petit employé de la banque Rotschild répète, sans se poser de question ni sans examiner ce qu’il dit, un des « éléments de langage »( de bois) de la Droite pas contrariée, ignorant de bonne foi que l’idée philosophique du travail comme moteur d’émancipation parle d’un pays qui n’existe plus.
Archive for août, 2015
Le travail c’est le moteur de l’émancipation individuelle.
La Viande
Pas facile, en ce moment, de trouver des fleurs susceptibles d’évoquer la viande. Je me suis rabattu sur les fruits charnus et bien rouges du rosa rugosa. Ce genre de rosier fait plus de feuilles que de fleurs mais sa fructification est des plus décorative.
Ou en étais-je …? ah oui, la viande.
J’ai commencé la lecture d’un autre bouquin « Les Dieux d’Orphée » de Marcel Detienne.
Le premier chapitre raconte que les initiés aux mystères orphiques s’abstenaient de consommer la moindre viande, ce qui les excluait ipso facto de la vie de la cité dont toutes les institutions, religieuse, politiques ou simplement conviviales s’organisaient autour du Banquet où l’on consommait les viandes issues des sacrifices.
Du coup, cela m’a fait penser aux modernes végétariens.
Dans ma jeunesse je croyais que les végétariens avaient adopté un régime sans viande parce qu’ils estimaient, à tort ou à raison, qu’il était meilleur pour leur santé.
Mais, en lisant les divers textes que j’ai pu trouver sur internet, je me suis rendu compte que, pour beaucoup d’entre eux, l’adoption de ce régime s’apparentait fort à une conversion religieuse ( comme pour les orphiques ) avec toutes les dérives que le fanatisme peut entrainer chez les nouveaux convertis.
Orwell disait que les seules personnes avec qui on ne pouvait discuter étaient les Communistes et les Végétariens.
Devant les végétariens on pourrait se contenter de hausser les épaules mais ils ont le mérite de nous rappeler que consommer de la viande n’a jamais été, ou du moins pas depuis très longtemps, un acte anodin.
La Boucherie ou jadis les sacrifices flirtent toujours dangereusement avec le meurtre.
Tuer des animaux pour les consommer est un acte (et les VG ne se font pas faute de le rappeler) qui s’apparente à la sauvagerie naturelle ; Les grecs avaient tenté de fixer les limites du sauvage et de faire du sacrifice un acte civique au moyen de rituels très stricts mêlant les prescriptions religieuses et les manières de table.
Pourtant quand, vers les parts préparées et servies, chacun tendait les mains, ils avaient conscience que leur geste restait ambigü ; En témoignent les mythes comme celui de Lycaon ou d’Atrée, dans lesquels un hôte servait à ses invités de la chair humaine au banquet. Mais c’est, peut-être cela qui rend les végétariens si fanatiques : Leurs élaborations et leurs discours agressifs contre les mangeurs de viande leur servent de rempart pour les préserver de leurs propres désirs cannibales qui continuent à hurler du fond des souterrains de leur esprit.
La culture du narcissisme.
Comment ça , pas d’idée pour écrire une note ??
Mais j’en ai des tonnes, d’idées …!!!
Tiens, par exemple : … euh non….ça c’est pas un bon exemple.
Ou alors…non plus.
Ou je pourrais recycler une vieille note… mais mon ancien blog ne s’ouvre plus.
Bon ben je raconte juste ce que je fais.
Je m’installe à la terrasse du bar-café irlandais avec un verre de Guiness (25 cl, faut pas abuser) et le livre de Christopher Lasch : « La culture du narcissisme ».
Lecture déprimante, je me retrouve tous les trait du narcissisme pathologique.
Un peu comme dans le « syndrome du dictionnaire médical ».
Le livre n’est pas un bouquin de Psycho mais un livre d’Histoire.
Le principe qui le soutient est que les transformations sociales survenues depuis la XIXème siècle sont l’effet de l’organisation industrielle du travail et du développement de la Bureaucratie à tous les nivaux de la société.
Les transformations lourdes de l’organisation sociale ont fait passer la psychologie de l’individu des névroses anciennes à un narcissisme douloureux.
Bon, c’est un peu court comme résumé. Il faut lire le livre qui critique toutes les formes de la pensée Moderne décomposition de la famille et du couple, permissivité irresponsable des parents, transformation de sport en spectacle de cirque, peur panique et la mort, gestion de la société comme un asile d’aliénés, etc, etc…
Quant à mon propre narcissisme, en progressant dans la lecture du livre ( je ne l’ai pas fini) je me rend compte, finalement, que je ne correspond pas tout à fait au portrait très noir qu’en dresse l’auteur.
Youpi !! je ne suis pas si narcissique que ça ! Pour fêter ça, je ferais bien un selfie.
Les fleurs sont celles des surfinias municipaux (eh oui, il n’y en a plus dans le jardin, il faut attendre l’effet des récents orages), une fleur moderne et produite industriellement s’il en est.
Le Mouron rouge
Bien plus modeste que la violette c’est la fleur du mouron rouge.
Elle est jolie pourtant : une minuscule tache couleur de sang sur le fond vert des herbages.
Du coup elle n’est pas très facile à photographier surtout à main levée.
A cette faible distance la profondeur de champ est des plus réduites et il est difficile d’avoir la netteté des étamines et des pétales en même temps.
Je dois bien avouer que, depuis que je suis en retraite, je me sens un peu comme cette fleur : presque invisible.
Certes, j’ai de quoi m’occuper au jardin et à, la maison mais je manque de contacts humains (mis à part quelques discussions au troquet, en général avec des allumés).
Bon, je vois que des gosses ont vandalisé une école maternelle et un cimetière.
Alors qu’est-ce qu’il me reste à moi ?
Vandaliser le club du troisième âge ?