Il est huit heures et demie du matin, Le jour s’est levé mais le soleil n’a pas encore atteint l’arrière de la maison.
C’est l’heure de la passation des couleurs.
Les onagres jaunes et même jaune primaire ont fleuri toute la nuit pour le bénéfice des nocturnes.
Elles sont encore épanouies mais le premier rayon solaire qui les touchera les fera faner.
Les volubilis bleus viennent de s’ouvrir aux premières lueurs du jour.
Leur floraison tiendra jusqu’à midi puis ils deviendront progressivement roses pour faner juste avant la tombée de la nuit.
Ces deux floraisons alternent comme une respiration mais, à cette heure-ci elles filtrent toutes deux la lumière du point du jour.
C’est le moment le plus doux de la journée, juste avant que le Sahara qui s’est installé chez nous depuis près d’un mois ne se réveille à son tour.
Je termine mon petit déjeuner devant la fenêtre et je vais me coucher.
Archive for juillet, 2015
Passation des couleurs
J’ai cru que c’étaient des roses
Trois semaines…Ce pourraient être des vacances.
Mais non…J’ai simplement eu un passage à vide.
Pas d’inspiration.
Pourtant il y a un évènement dont je pourrais parler : Sylvère s’est enfin décidé à quitter son travail.
Avant de faire un autre AVC.
Cela n’a pas été facile, il se sent terriblement coupable à l’égard de son patron et même de ses collègue qu’il ne pouvait pourtant plus supporter.
Et, bien sûr, il s’angoisse à l’idée de ne pas retrouver de travail et de manquer d’argent..
La conjoncture n’est pas favorable, c’est vrai, mais il a peut-être un peu plus de possibilités en tant qu’handicapé qu’un chômeur lambda.
De mon côté, je craignais d’avoir à revivre un épisode comme celui de l’an dernier.
Alors je l’ai félicité de sa décision ( son médecin aussi d’ailleurs) et je l’ai assuré que je le soutiendrais dans ses difficultés.
Rompre n’a pas été facile.
J’utilise le verbe « rompre » à dessein : quitter son travail était comme une rupture dans une longue relation sentimentale.
Son patron, qui est une canaille mais un sentimental lui aussi, a longuement joué sur la corde sensible pour le retenir. A mon avis, pas seulement parce qu’il ne lui coûtait presque rien mais aussi parce qu’il l’aimait bien.
Bon, maintenant, j’espère que sa décision est définitive car les décisions définitives avec lui…
C’est particulièrement exaspérant au moment de choisir où l’on va aller manger ou quand il faut faire les courses.
Pour illustration de cette note j’ai mis des prunes. Aucun rapport avec le sujet mais c’est la saison.
Celles ci viennent d’une sorte de mirabellier revenu à l’état sauvage.
Je les ai aperçues de loin mais, de loin, j’ai cru que c’étaient des roses.