C’est assez difficile à raconter mais je vais tout de même m’y essayer.
Ces trois dernières semaines, Sylvère qui est en arrêt de travail à cause d’une opération, s’est retrouvé aux Urgences de l’hôpital Purpan.
Quatre fois en trois semaines.
Je ne l’ai pas accompagné la première fois, j’ai passé la journée à essayer de joindre les Urgences.
Il a, ensuite passé quatre jours en neurologie où il a passé une batterie d’exament
La seconde fois, il n’y est resté qu’une journée et on me l’a ramené le soir presque aussi mal en point qu’au départ.
Troisième fois, le lendemain. Là, je suis parti avec lui.
Les Urgences, pour ce que j’en ai vu sont surtout un long couloir, avec des lettres sur le mur pour indiquer un emplacement. Emplacement R pour Sylvère.
Et, une fois qu’on est là on attend.
Dés l’arrivée on vous place une perfusion de sérum physiologique pour vous réhydrater.
(indispensable vu que vous avez le temps de sécher sur place avant de voir un médecin.)
Toutes les deux heures on vient prendre la tension et on vous fait un ECG (un seul par jour quand même).
Et on attend.
Des femmes en uniforme blanc passent dans le couloir sans vous jeter un regard.
Des internes, eux, viennent jeter un coup d’oeil et repartent.
On attend.
Le soir, je suis parti pour aller prendre un repas et dormir.
Le lendemain matin j’ai reçu un coup de téléphone me demandant de venir rechercher Sylvère.
Je le trouve dans un fauteuil roulant.
L’interne me dit en substance » On n’a rien trouvé de neurologique ou physiologique, on ne sait pas ce qu’il a, alors on vous le rend. »
Je m’énerve un peu,ma voiture n’est pas une ambulance et Sylvère ne peut pratiquement pas marcher (je me rendrai compte plus tard combien la nuit a été éprouvante pour lui).
On accepte de le renvoyer en ambulance (encore trois heures d’attente) et une ambulancière particulièrement revèche le ramène à la maison avec un rendez-vous, quelques jours plus tard au service ORL de l’Hôpital.
J’arrive à amener Sylvère à son rendez-vous (il marche péniblement), mais là il fait une crise de panique, les médecins du service passent un coup de fil et… retour aux Urgences.
J’explique notre situation à l’interne de garde qui me promet d’appeler un psy ( vu que ce qu’a Sylvère ne se voit pas à la machine).
Et ça recommence : perfusion, tension, ECG.
Je m’informe et comprend cette passion pour la tension et les ECG : ils ont peur qu’un patient fasse une crise cardiaque aux Urgences. Apparemment ils ne seraient pas capables de la gérer.
Nous attendons.
Au bout de sept heures (7 heures) d’attente je finis par pèter un plomb : J’entre dans le local des internes et des infirmières et je me met à hurler : que nous attendons un psy depuis 7 h, que j’exige qu’on enlève la perfusion à mon ami, que nous rentrons chez nous.
On nous répond des trucs du genre : « C’est pas moi je viens d’arriver !! »
Finalement on m’annonce que le psy arrive dans dix minutes !
(Eh ben voilà ! il suffisait de le demander gentiment ! )
Nous voyons le psy qui me dit qu’il n’a jamais été prévenu de notre présence.
Pendant ce temps on fait les papiers de sortie (absolument indispensables) et nous rentrons finalement à la maision.
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