Archive for mars, 2014

Professor Einstein

photo narcisse mars 2014  copie

« Professor Einstein » c’est le nom de ce narcisse.
Je suppose que le « professor » en question est Albert Einstein.
C’est un peu curieux, d’habitude on dédie des roses à des célébrités.
Mais un narcisse va bien avec le caractère contemplatif du personnage.
Ca me va comme celà, je me suis toujours considéré comme un contemplatif (voire, à l’occasion, comme carrément voyeur) et, à mon âge, mes activités sont surtout contemplatives.
A propos de contemplation, j’ai lu un article de D.Schneidermann qui rapportait la réponse d’un journaliste de Médiapart à J.M. Apathie : Le proverbe chinois « Quand le Sage monte la Lune, l’imbécile regarde le doigt ».

Schneidermann revendique haut et fort son droit de regarder le doigt.

« … Tandis que le doigt. Ah, le doigt ! Est-il fermement pointé vers la lune ? Hésite-t-il ? Tremble-t-il ? A quoi ressemble-t-il, le doigt du sage ? Est-ce un délicat doigt de fée, un doigt râblé de paysan ou de travailleur ? Et tiens, par hasard (mauvaise pensée entre toutes ! Promis, je sors après) y resterait-il quelques traces de confiture »

De fait, suffit-il de montrer la Lune pour être un Sage ? Et tous ceux qui, aujourd’hui nous la montrent, sont-ils bien des Sages ?

Dans l’attente de la réponse à ces questions, je pense que, tout en regardant poliment la lune, il n’est pas interdit de jeter un coup d’oeil discret sur le doigt.

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Ca va péter !

photo narcisse mars 2014  copieEncore des narcisses ?
Ben oui, c’est la saison.
Et c’est la début du printemps, bien que la saison saoulée au Réchauffement climatique, cette dernière semaine, semble revenir vers des températures plus conformes à la période.
Il ne faudrait pourtant pas qu’elle revienne trop en arrière : des gelées, en ce moment seraient désastreuses et compromettraient les floraisons à venir.photo narcisse mars 2014  copie 2
A propos d’avenir désastreux, j’ai lu une note amusante (enfin, amusante…) sur Rue 89 : Une étude réalisée par un institut parrainé par la NASA (Depuis que c’est foutu pour retourner sur la lune, ils s’occupent comme ils peuvent), plutôt pessimiste sur le futur de notre civilisation.
Les auteur ont établi un modèle mathématique fondé sur l’histoire des grandes civilisations, empire romain, mésopotamie, empire des Han, etc… (l’article ne cite pas l’Egypte) prenant en compte la population, l’eau, le climat, l’agriculture, l’energie, la répartition des richesses, (pas la religion)
et ils l’ont fait tourner.photo narcisse mars 2014  copie 1
Résultat ? : lorsque les hommes tirent trop sur leur environnement et organisent une répartition trop inégalitaire des richesses, la civilisation s’effondre.
Ca dure, comme ça depuis 5000 ans et notre propre civilisation s’approche de plus en plus du point de rupture.
Existe-t-il un moyen d’échapper à la chute de l’Empire Industriel ?
Oui, disent les auteurs.
Comment ?

En réduisant les inégalités économiques de manière à assurer une répartition plus équitable des ressources ; en réduisant la consommation des ressources non renouvelables et en réduisant la croissance de la population.

Bon, ben…si c’est ça la solution…je crois qu’on est foutus.
Garçon ! une autre bière s’il vous plait !

Le lien est ici :

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Le Paradis

photo crocus fevr 2014 00 copieBon, je crois que, maintenant, c’est parti !
Le printemps s’installe.
Bientôt, le jardin redeviendra un paradis.
A propos de paradis, je me souviens d’avoir publié une note sur l’enfer , mais je ne me souviens plus d’avoir expliqué, ce qu’était le Paradis.
Il est possible que je radote mais tant pis, à mon âge c’est normal aprés tout.
Le paradis est donc un jardin, c’est ce que signifie le mot « paradis ».
Et la caractéristique principale d’un jardin, ce qui le fait exister, c’est d’être CLOS.

L’amour de moi y est enclose
Dedans un joli jardinet
Où croît la rose et le muguet
Et ainsi fait la passerose.

C’est ce qui le distingue, d’un champ, par exemple.DSCN2249 copie
Donc, le paradis, lieu des délices est enclos de murailles.
Elles existent, Saint Brandan les a vues au cours de son célèbre voyage dans les contrées nordiques : « …des murailles d’ivoire parsemées de pierres précieuses, leur sommet est d’or et, derrière, il y a une montagne d’or. » (je cite de mémoire)
Soit le front d’un glacier émergeant de la brume à l’aurore, mais passons.
Il existe un lieu de délices tout aussi fermé où nous avons vécu dans ce que l’on appelle : l’état de Justice. Un lieu où nous recevions tout, amour, protection, nourriture, croissance sans avoir rien à donner en échange.
Ce lieu c’et le ventre maternel.
Un lieu ou nous étions si bien que, comme dit le goût, nous ne perdons pas une occasion de tenter d’aller y refaire un tour.
Car, en effet, c’est dans le ventre maternel que nait ce qui constitura le plaisir sexuel.photo crocus jaunes fevri copie
Il faut donc ajouter à toutes les sentations ressenties à ce moment une dimension chaudement érotique.
Le paradis musulman n’oublira pas cette dimension qui a tant choqué et fasciné le monde chrétien.
Donc, le Paradis est une métaphore du ventre maternel et, en ce sens, il faut bien reconnaitre qu’il est irrémédiablement perdu.

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Ils sont partout !

photo hepatique fevr 2014 copieIls sont partout, partout, partout !
Dans le cinéma, la bande dessinée, la littérature d’évasion, l’horreur, le steampunk, les jeux vidéo !
Ils sont partout… les morts-vivants.
Bon, on va dire que c’est une mode.
Une mode américaine.
Celà ne date pas d’hier et avait commencé en 1943 avec le film « I walked with a zombie » de Jacques Tourneur ( si ma mémoire ne me joue pas de tours).
Mais l’inflation actuelle des morts-vivants dans l’imaginaire des américains m’intrigue.
Il est vrai que les vampires et les loups garous qui tenaient jusqu’ à présent le haut du pavé semblent avoir dérivé vers le public des adolescentes (Twilight) et qu’il fallait peut-être les remplacer.
Mais il me semble que les morts-vivants, comme les fantômes, ont quelque chose à voir avec la Mémoire.
En psychanalyse, le fantôme est théorisé comme une parole qui n’ayant pas été prononcée au moment où il aurait fallu le faire, constituant une sorte de « trou » dans le discours qu’une famille élabore sur elle-même et qui peut se transmettre sur plusieurs générations, une absence perturbante dont on a perdu l’origine.
Le mort-vivant, à ce que je sache n’a pas été théorisé, mais, vu son énorme diffusion dans l’imaginaire, me semble concerner l’ensemble d’une Nation.
Quelque chose que l’on a tué et enterré mais qui sort de sa tombe, provoquant l’épouvante générale (wikileaks).
Je pense que le placard américain ne contient pas plus de cadavres que celui des autres nations mais il semble bien que les siens veuillent sortir.

La fleur qui illustre cette note est une fleur d’hépatique, petite renonculacée sournoise, bien vivante, elle, mais très envahissante et dont je n’arrive pas à me débarrasser.

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