Cette araignée a fait sa toile dans le composteur.
Evidemment, il m’arrive d’y jeter des épluchures de fruits et divers autre déchets qui attirent nombre de moucherons.
Mais pour m’empoisonner la vie, cette sale bestiole a fait une toile oblique et, evidemment s’est installée au dessous.
Ce qui fait que j’ai eu toutes les peines du monde a avoir une photo nette.
Au moins, sur celle-ci on voit les délicats dessins de son abdomen.
C’est la star des araigées européennes : l’épeire diadème, dont je n’imaginais pas qu’elle puisse me faire l’honneur de s’installer dans mon jardin.
A propos de gens qui s’installent, j’ai entendu dire qu’un politicien en mal de popularité avait proposé de supprimer le droit du sol pour les enfants nés en France dont les parents sont étrangers.
Mais pire : d’aprés un sondage plus de 70% des français seraient d’accord avec cette proposition.
Le rouge de la honte m’en est monté au front.
Le droit du sol, déjà mis a mal par les législatures précédentes est pourtant l’une des raisons que l’on peut avoir d’être fier d’être français (leur nombre n’est pas infini).
Resterait donc le seul droit de filiation, sinistrement dénommé « droit du sang ».
Celà pourrait laisser penser qu’il existe un « sang » français.
Et pourquoi pas une race française tant qu’on y est ?
J’ai aussi entendu que le droit du sol n’était pas si ancien et datait, tout au plus de la Révolution Française.
(Evidemment : avant, il n’y avait pas de citoyenneté.)
Celà veut-il dire que seules les pratiques d’avant la Révolution sont valables ?
On vous voit venir avec vos gros sabots.
Les politiciens de ce genre sont bien à plaindre, incapables de protéger les citoyens des effets de la Crise, incapables de faire repartir l’économie, ils gratouillent des trucs surs lequels ils ont encore une prise en espérant que celà va leur rapporter des voix.
Minable.
Archive for octobre, 2013
Droit du sol
Repas chez le fiston
Cette petite pensée a poussé dans un pot de fleurs, issue, sans doute, d’une graine emportée par le vent.
Les graines s’éparpillent, la plupart meurent, mais parfois on a la surprise de voir surgir une fleur à l’endroit où l’on ne l’attendait pas.
Semez, semez, sans vous laisser décourager.
Vendredi, donc, mon fil cadet nous avait invités à déjeuner.
En entrée : brochettes de poulet mariné au citron avec une salade asiatique et ensuite, filet de dorade avec un rizotto au chorizo et fumet de poisson.
Wouaf !!!!!
Comme je me suis rendu comte qu’il vivait seul ( sa copine a son propre appartement), je lui ai demandé s’il se cuisinait ce genre de choses pour lui tout seul.
« Ca arrive mais pas souvent. Je mange presque tous les jours au travail, mais, deux jours par semaine, le typa qui fait la tambouille pour le personnel est absent et, ces jours là, nous nous faisons de la cuisine pour nous, de la vraie cuisine. »
Nous avons parlé de son travail : tout a l’air de bien se passer.
L’autre jour, mon psy m’a demandé si je connaissais des gens qui étaient bien dans leur vie.
J’ai répondu : non.
Je me rend compte maintenant que j’avais oublié mes fils (il est vrai que je ne les vois pas beaucoup.) mais c’est quand même étrange que, moi qui suis parfois mal dans ma peau, j’aie engendré des fils qui n’ont pas ce problème.
Aurais-je semé des fleurs sans m’en apercevoir ?
Un Crocus en automne
Ce petit crocus, je l’ai planté, il y a bien deux ans voire plus.
Je pensais qu’il avait disparu car il n’avait jamais fleuri.
Et le voilà épanoui à l’improviste.
C’est un crocus d’automne comme les colchiques mais celui là est particulier.
C’est le crocus sativus dont on tire le safran, « l’or rouge », l’épice la plus chère du monde.
Le safran se trouve dans les longs stigmates rouges que l’on fait sécher.
Je l’ai planté à titre de curiosité, pas pour la cuisine, juste pour le plaisir.
Je n’étais même pas certain que la terre ou le climat puisse lui convenir, il pousse, en général, plus au sud, Espagne, Portugal, Maroc, Italie, Grèce.
Le voir fleurir a donc été une heureuse surprise.
Et, à propos d’heureuse surprise, j’en ai une autre : Mon fils cadet nous a invités à déjeuner chez lui vendredi prochain.
C’est lui qui fera la cuisine et ce sera la première fois que j’aurai l’occasion d’apprécier ses talents culinaires.
Psychanalystes (2)
Il m’a fallu quelques années avant de me remettre de ma première expérience avec les analystes.
Mais je me suis entêté.
Je suis allé voir une autre analyste de renom : Rose Dumatin.
Oui, je m’étais dit que l’échec de ma première analyse venait, peut-être, du fait que mon analyste était un homme.
Peut-être, avec une femme, celà marcherait-il mieux.
Rose Dumatin ne pouvait pas me prendre non plus, mais elle m’a conseillé d’aller voir Eléonore Meunier qui excercait à Lavaur (J’habitais Lavaur à cette époque).
Celà m’a fait un choc : Eléonore Meunier était une excellente amie de ma femme, nous allions de temps en temps dîner chez elle et c’était son mari, chasseur de têtes, qui m’avait trouvé mon boulot à la FNOUC.
C’était une excellente personne aimable et sympathique mais je ne lui aurais pas confié la psychothérapie d’un poisson rouge.
Le fait de connaitre déjà la personne est une condition rhédibitoire pour faire une analyse.
Rose m’a dit alors : « Je vais vous donner l’adresse …
( Non ! Elle ne vas pas me faire de coup des trois tocards…! )
…de trois personnes parmis lesquelles vous pourrez choisir ».
( Elle l’a fait ! )
Aprés avoir cherché les adresses dans l’annuaire elle m’a tendu la feuille de papier.
J’ai dis : »Merci madame. » et, en partant, je me suis contenté de balancer le papier dans une poubelle.
Comment arriver à faire une analyse si les analystes réputés sont déjà surbookés et si ceux qui ont de la place sont des nuls ?
J’ai fini par trouver un analyste convenable qui a accepté de me prendre, mais il a pris sa retraite au bout de quelques semaines.
J’ai donc continué avec son successeur, un jeune psychiatre lui aussi trés sympathique, mais qui n’a pas pu faire grand’chose pour moi.
Il s’est rabattu sur les psychotropes : Benzodiazépines pour calmer l’angoisse ( trés efficace mais addictif et perdant ses effets à long terme) et antidépresseurs pour calmer la dépression dévoilée par les anxiolytiques.)
Il n’empèche, quant je porte un regard rétrospectf sur tout ce gâchis, il me vient un soupir amer comme une fleur de gentiane.
Pour Miss Ayo Délé.
Ou en étais-je ?
Ah oui…
En fait, le cadre temporel que je m’étais donné n’était pas si rigide que celà.
J’avais entendu dire qu’une analyse durait plusieurs années, trois ou guatre ans en moyenne.
Je savais aussi qu’il pouvait y avoir des « passages à vide » et j’en avais conclu que je devrais, peut-être, être patient (hum …!).
Je m’étais donc donné une durée minimum, que j’avais prévue assez large, dans le cas où l’analyse n’aurait pas marché pour ne pas décider d’arrêter en cours de route sur un coup de tête.
Mais j’espérais bien que celà ne durerait pas aussi longtemps.
Ceci dit, à lire ton commentaire, je me rends compte que penser à l’échec avant même d’avoir commencé dénotait un désir de résistance qui augurait mal, en effet, du résultat de l’analyse.
POur ce qui est du sirop pour la toux, la mesure est la bouteille : si la toux n’est pas passée quand j’ai fini la bouteille, je retourne voir le toubib.
Pour ce qui est de l’année de consultation silencieuse, je n’ai pas parlé parce que j’étais bloqué et ne pouvais plus rien dire.
Le psy voulait que je manifeste mon agressivité et c’était le seul moyen que j’avais à ma disposition.
Pour ce qui est du fait qu’il n’ait pas parlé non plus, j’attribue ça à l’incompétence.
Peut-être n’y avait-il rien dans son manuel qui lui dise comment se comporter dans cette situation.
Et il est vrai qu’il a empoché le prix de ces séances sans sourciller.
Il est également vrai que j’ai dû me dire que si l’analyste ne tentait pas de renouer le contact c’est qu’il considérait que celà n’en valait pas la peine, mais j’étais tellement bloqué par la rage que je n’ai même pas pensé au suicide !
J’ai fini par me retrouver dans le cabinet d’un psychiatre classique, tel que tu le décris et que je continue à voir.
Mais lui non plus n’a pas pu grand’chose pour moi : pour le moment il me maintient avec des psychotropes, anxiolytiques contre l’anxiété et antidépresseurs pour contrer les anxiolytiques.
Mais le prix a payer est élevé : sexualité et concentration détruites.
J’ai mis quelques fleurs pour toi, miss ; les dhalias sont encore beaux en cette saison.
Psychanalystes.
Un jour, il y a trés longtemps, j’eus l’idée de faire une psychanalyse.
J’avais lu des livres de psychologie, des traductions de Freud, bref, diverses choses que l’on pouvait trouver sur le marché et les idées développées dans ces ouvrages me plaisaient beaucoup.
J’étais convaincu que cette thérapie pouvait guérir mon mal-être.
Je m’adressait donc à un analyste celèbre, à l’époque, à Toulouse, le docteur Mongelé.
Il me reçut et je tentais, comme je pus, de lui expliquer mon désir.
( Je me rends compte maintenant que celà s’apparentait beaucoup à un entretien d’embauche.)
Le docteur Mongelé me dit qu’il ne pouvait me prendre en analyse mais qu’il allait me donner les noms et adresses de trois de ses collègues dont il savait (son ton se fit insistant) qu’ils avaient encore de la place et que je pourrais choisir l’un des trois.
(J’avais bien compris que son insistance signifiait qu’il ne s’engageait nullement sur la qualité professionnelle des personnes dont il me donnait les noms.
Quant à choisir, comment aurais-je pu le faire ? j’étais timide et le fait de demander un entretient au célèbre docteur Mongelé m’avait déjà demandé beaucoup de courage.)
J’allais donc voir le premier de la liste et comme il accepta de me prendre une fois par semaine, je m’engageais avec lui.
Ce fut un véritable désastre.
Je m’étais dit qu’une psychanalyse était une chose qu’on ne pouvait rompre d’un coup de tête et je m’étais donné de tenir au moins six ans.
Au bout de cinq ans j’avais le sentiment que l’analyse n’avait toujours pas commencé et, un jour, sur une parole malheureuse de l’analyste (pour une fois qu’il parlait !) Je me suis tu et je n’ai plus dit un mot pendant l’année suivante ( et dernière) de mon « analyse ».
Je dois reconnaitre que l’analyste ne s’est pas laissé impressionner et n’a jamais eu le mondre mot pour renouer le contact.
Je me suis dit que je n’avais pas de chance et que, sur les trois noms que m’avait donné le docteur Mongelé, j’étais tombé sur le tocard.
(A moins… a moins… mais celà je n’y pensai que plus tard, qu’ils n’aient été tous les trois des tocards.)
Allez, une fleur d’hortensia pour mon premier analyste !