Nous voici donc sous le régne de la « petite chienne », l’étoile Sirius (canicula, en latin), responsable, à en croire les anciens, des périodes de fortes chaleurs qui vont du 24 juillet au 24 août.
Le jardin est assoiffé, mais j’espère l’arrivée des orages demain.
A en croire la météo à peu prés aussi fiable que les anciens.
En attendant, seules quelques piérides du chou osent s’agiter dans le jardin.
La chatte et ses deux chatons sont affarés à l’ombre des feuilles d’hortensias, tellement aplatis qu’on dirait de vieux chiffons à poussière jetés là par négligence.
Je ne vaux guère mieux dans mon fauteuil de plastique avec mon verre de bière à la main.
De la Jenlain ambrée, une des rares productions du Nord de la France à arriver si loin au sud.
Derrière moi, sur le dossier, séche ma chemise.
J’ai fait la poussière sur les étagères du salon, maudissant le goût immodéré de Sylvère pour les bibelots et j’ai ensuite tenté de nettoyer le tapis avec un appareil à vapeur acheté par le dit Sylvère sur un site de télé achat.
Ce n’est pas mal mais ça ne vaut pas une shampouineuse et il faut sacrément frotter alors que, à en croire la télé, le travail se faisait quasiment tout seul..
Bref, ces activités m’ont obligé à ôter machemise trempée ( je n’ai pas osé enlever le pantalon, ma voisine est dans son jardin ) et à restaurer mon hydratation avec une petite bière.
Je suis scrupuleusement les conseils du gouvernement aux personnes âgées.
Les pois vivaces ont envahi les rosiers grimpants en attendant les nouvelles rose.
C’est la canicule.
Archive for juillet, 2013
La Petite chienne
Les Escargots
En ces temps de canicule, je pense au premier semestre de l’année où il a plu presque sans interruption depuis le mois de Janvier.
Les premières rose sortaient trop pâles comme lessivées par les averses, les iris aux tiges trop gonflée d’eau s’étalaient tout de suite sur le sol et j’ai utilisé toutes les cannes sèches des miscanthus tour faire des tuteurs à des beautés étiolées.
Mais il ne faut pas croire que tout le monde se désolait de ce déluge, non, certains s’en réjouissaient, faisaient la fête et aussi de nombreux enfants.
Je veux parler des escargots.
En fait, ils se reproduisaient si vite que les poignées de ferramol que je leur distribuais avec largesse disparaissaient aussi vite que je les répandais, sans que la population des gastéropodes semblât diminuer d’une seule coquille.
Je ne sais si c’est leur hermaphrodisme qui les amène à se reproduire aussi vite mais je sais qu’ils ont besoin d’humidité et j’espère que la canicule actuelle va mettre un frein à cette explosion de mollusques.
Regarder les feuilles d’acanthe ou de tounesol dévorées jusqu’aux nervures m’a fait bizarrement penser à mes problèmes de mémoire.
Celà faisait déjà longtemps que les noms propres me fuyaient et que je me creusais désespérément la cervelle pour retrouver le nom de telle star du showbiz ou de tel politicien en vue.
Je me consolais en me disant : Bah…, aprés tout, valent-ils vraiment la peine que je retienne leur nom ? Dans quelque temps tout le monde aura oublié leur nom, tout comme moi.
Mais, maintenant, ce sont les substantifs qui disparaissent pour ne réapparaitre que quand je n’en ai plus besoin ou bien certains mots qui refusent obstinément de s’imprimer.
Par exemple, j’ai été atteint d’une paralysie faciale qui a pris tout le côté gauche de mon visage (moi qui suis bavard, me je fus obligé de me taire pendant une quinzaine de jours ; je trouvais trop ridicule de ne pouvoir parler qu’avec la moitié de la bouche).
Bref, mon médecin généraliste m’a dit plusieurs fois le nom de cette affection et… impossible de m’en souvenir.
C’est le neurologue qui m’a dit que cette paralysie, due à un virus survenait souvent à la suite d’un coup de froid et que c’était pour celà qu’on l’appelait : paralysie a frigore.
Clic ! imput ! le nom est enfin rentré.
Il n’empèche, j’ai comme l’impression que les escargots du temps grignottent ma mémoire pour n’en laisser que quelques nervures.
PS je me suis renseigné sur le nom des deux espèces d’escargots photographiés dans le jardin…
…mais je les ai oubliés.
Le Pavarotti du Jardin
C’est comme celà que nomme cette fleur le pépiniériste Thierry Denis.
Sylvère s’est copieusement moqué de moi quand j’ai acheté un plant de cette fleur.
Mais je savais ce que je faisais.
J’ai du attendre la deuxième année avant qu’elle fleurisse et encore s’est elle effondrée sous son poids, la tige ayant été fragilisée par la dent des escarcots.
Ce qui fait que, elle qu’elle est, elle ne se développera pas totalement.
Mais, tout de même, elle est assez belle pour que j’en montre une photo.
Sylvère a reconnu qu’elle était belle et a avoué n’en avoir jamais vu auparavant.
C’est normal, on voit rarement les fleurs puisqu’elles sont récoltées avant floraison.
C’est un fleur d’artichaut.