Bon, on ne peut pas dire que cette fleur soit la plus belle de celles qui pousse le long des fossés de la région.
Les fleurs, petites, poussent sur une tige qui peut atteindre prés d’un mètre de haut, hérissée de long pétales.
L’ensemble est verdâtre, peu gracieux et dégage une odeur rappelant le bouc que l’on peut sentir à plusieurs mètres, surtout le soir.
Et pourtant, en examinant sa fleur de prés, il faut se rendre à l’évidence : c’est bien une orchidée !
L’orchis bouc (himantoglossum hircinum pour les intimes) j’en ai vu sur des terrains vagues en pleine ville.
Je ne sais trop pourquoi, cette fleur m’a fait penser à la mort dramatique du jeune Antifasciste Clément Méric tué d’un coup de poing par un skin, Esteban Morillo.
Ce qui m’a frappé quand l’affaire a été révélée c’est que la bagarre avait éclaté à la sortie d’une vente privée.
Vente privée ? ce sont des ventes que les enseignes organisent pour leurs bons clients juste avant les soldes.
Qu’est-ce que celà a à voir avec la politique ?
Et bien, j’ai appris que les militants d’Extème Gauche et ceux d’Extrème droite s’habillaient des mêmes marques.
Ah bah ! ils ont le même dresscode! si j’étais au courant pour les skins, j’ignorais que les jeunes d’extrème gauche avaient aussi un drescode.
Il paraît que c’est un héritage des Mods anglais.
Les fachos et les antifas se sont donc rencontrés parce qu’ils venaient acheter des fringues.
C’est tellement désolant ! et moi qui pensait que la Mode était futile.
Je pense à la famille et aux amis du jeune homme tué.
Mais aussi on peu au tueur: il parait qu’il militait aussi pour la défense des animaux.
C’est normal chez les nazillons qui s’inspirent de leurs Grands Ainés.
Tout de même, voilà un jeune donc le vie est foutue parce qu’il a tué un garçon de son âge alors qu’à mon avis, il aurait été incapable de noyer une portée de chatons.
Archive for juin, 2013
Dresscode
Fleurs de Crète
Les premières fleurs que l’on rencontre en arrivant en Grèce ce sont les bougainvillées.
On en voit partout, fleurissant avec opulence, sur les façades des hôtels ou débordant des petites cours, dans les villages, jusqu’à former une voûte d’ombre au dessus de la ruelle.
Elles ont trouvé là un climat idéal bien loin de leur Mexique natal.
Il y a aussi un volubilis bleu ressemblant beaucoup à celui qui pousse dans mon jardin.
Il se déploie le long des haies, des trouées creusées pour faire passer les routes et j’en ai même vu un qui avait colonisé tout un petit bois.
Ses corolles se déployaient d’arbre en arbre comme des yeux dans la pénombre.
On voit aussi des plantes plus africaines comme les figues de Barbarie.
J’ai dit « africaine » ?
Quelle erreur ! le figuier de Barbarie est un cactus c’est à dire qu’il est aussi américain, originaire du Mexique tout comme la bougainvillée.Il n’y a pas de cactus dans l’ancien monde.
Attention, romanciers historiques, à ne pas introduire de figuier de Barbarie dans un roman sur les Croisades !
En tout ces ceux que l’on voit en Crète prospèrent et produisent des fruits.
Je ne sais pas s’ils sont consommés, pour ma part je les trouve trop douçeâtres.
J’ai aussi repéré jolie une plante grimpante aux fleurs jaunes et aux feuilles succulentes.
Aprés enquête sur le net, à mon retour, j’ai trouvé qu’il s’agissait d’une variété des séneçon venue apparemment d’Afrique du Sud.
Décidément, les plantes immigrées sont nombreuses dans ce pays.
Mais il est une fleur que je me suis bien donné du mal pour photographier.
Je l’avais remarquée lors de la première visite à Knossos : quatre pétales blancs laissant échapper un flot d’étamines violettes, portées par un petit buisson rampant, mais le guide de la visite ne m’avait pas laissé le temps de la photographier.
Nous sommes revenus le lendemain mais plus tard, vers midi.
Les buissons étaient toujours là mais ne portaient plus aucunes fleurs ! Arrrgh ! Encore une qui fleurit à l’aube et fane avant midi !
J’ai vraiement écumé tout le site de Knossos pour en trouver une encore épanouie et je me suis dit que la seule chance que j’avais d’en trouver c’était à l’ombre d’un des grands pins qui parsèment le site.
Il a fallu que je m’éloigne des sentiers balisés mais j’ai fini par en trouver un buisson encore fleuri.
Clic-clac ! (au grand agacement de Sylvère qui m’a trouvé allongé par terre avec mon beau pantalon blanc tout neuf)
Il m’avais semblé reconnaitre cette fleur mais il a fallu mon retour pour confirmer mon soupçon : c’était bien une fleur de câprier.
celle dont on consomme les boutons confit dans du vinaigre sous le nom de câpres.
Et, pour une fois, il s’agissait bien d’une fleur méditerrannéenne.
Knossos
Pour parler vulgairement je dirais que le palais de Knossos m’en a bouché un coin.
Je savais déjà que le palais lui-même était le Labyrinthe (la Maison de la Double Hache) mais touts les labyrinthes que je connaissais et toutes les représentations que j’en avais vues etaient situées sur des plans.
Aussi, je m’attendais plus ou moins à une vaste étendue plate parsemée de blocs et de restes de murailles, un peu comme un forum romain.
Mais ce n’est pas celà du tout : Le palais (1700 av JC, âge du bronze ; Le cuivre venait du moyen orient et l’étain venait d’espagne
.) est construit et creusé dans une colline, le dédale est en trois dimensions.
Il y a des étages en hauteur, en profondeur, des terrasses, des balcons, des caves, des ateliers et une profusion d’escaliers dans tous les sens.
C’est plus qu’un bâtiment, il a un côté organique, comme une ruche. Je me suis surpris à me dire que j’aurais bien aimé vivre là. A condition d’être le Roi Minos evidemment.
Le palais est, en partie restauré, surtout par son découvreur Evans, un anglais qui y a laissé toute sa fortune, ce qui n’était rien en comparaison de la gloire qu’il en a retirée.
Par exemple, toutes les colonnes que l’on peut voir sont des restaurations modernes les originales étaient en tronc de cèdre (l’arbre était dressé à l’envers) en n’ont pas résisté à l’incendie qui a détruit le palais.
Aujourd’hui, certaines de ces restaurations sont remises en cause, ce qui fait que le palais garde une partie de mystère.
Les salles et les ateliers s’enfoncent profondément dans la colline (cinq étages !) ils étaient éclairés par des puits de lumière comme on en retrouve encore dans les constructions modernes.
Il existait un réseau pour récupérer les eaux pluviales et un autre pour les eaux usées, des appartements d’hiver (en haut) et des appartements d’été (en bas, au frais).
Les murs étaient décorés de fresques et les responsables ont eu la bonne idée d’en installer des copies à leurs emplacements d’origine (les originaux sont au musée d’Héraklion).
Ca m’a fait penser que le British Muséum pourrait au moins donner des copies des métopes volées au Parthénon.
Une ou deux salles ont été entièrement refaites comme la salle du trône en albâtre.
D’autres fresques ne restent qu’à l’état de fragment comme la scène du combat avec le taureau.
Ces corridas où il fallait sauter par dessus le taureau étaient plutôt dangereuses et ont pu donner naissance à la légende du Minotaure.
Le palais comportait aussi des réserves où l »huile d’olive était conservée dans d’énormes jarres décorées.
On suppose que l’huile de ces jarres brisées par un tremblement de terre, s’est enflammée au contact des lampes à huile et a provoqué l’incendie qui a détruit le palais.
De ce qu’il reste, on retire l’impression d’une société raffinée et riche (bien sûr,c’était le palais du Roi) et entièrement originale, ce qui est surprenant pour une si petite ile.
Pars, pars, pars pour la Crète…
Et voilà, je suis revenu.
Nous sommes partis pour une semaine de vacances au soleil.
Il fallait que je choisisse la destination.
Alors j’ai dit : « La Crète. »
Sans doute en souvenir de l’air fameux de « La belle Hélène ».
Et puis aussi parce que les médias français ont traité les grecs de façon ignoble et que c’était une façon modeste de donner un coup de main.
L’hôtel ressemble à tous les hôtels de ce grenre.
On pourrait être sur la Costa Brava, aux Baléares, en Tunisie, en Turquie, n’importe où.
Mais là, en face de l’hôtel, il y a un ile.
Une Ile !, cerclée par la mer comme un jardin par ses murs.
On la voit changer de couleur selon l’heure de la journée, tantôt rocher brun découpé par le soleil, tantôt ombre noire emergeant d’une brume lumineuse.
Son nom est « Dia », je pense, mais peu importe, elle est un beau support pour la rêverie.
Première chose à faire en arrivant en Grèce : acheter un Komboloi.
J’en avais un, acheté lors d’un précédent voyage (il y a si longtemps) mais je l’ai perdu.
Cette espèce de chapelet est un accessoire indispensable, nottament pour contempler les iles.
J’avoue que, depuis le temps, j’avais un peu perdu la main mais au bout de deux ou trois jours j’arrivais à le faire sauter correctement dans la main.
Apparemment, j’étais le seul touriste de l’hôtel à savoir ce que c’était, personne d’autre n’en avait.
Au début du séjour il n’y avait que des retraités et des couples homosexuels, puis sont venues des familles avec enfants en bas-âge (bien calmes, ma foi.)et même une équipe de rugby.
Le premier soir, toute l’équipe était déjà bourrée à l’ouzo et au raki.
L’un des membres s’est même mis à poil devant tout le monde.
C’est alors que j’ai vu tout un groupe de dames, d’un âge certain, sortir les Iphones pour immortaliser la scène avant d’entourer le jeune homme au cas où il aurait eu besoin d’aide dans son ivresse.
Ah les coquines !
Ensuite, sont venus quelques anglais (il y avait de la jelly dans les desserts).
Et, tiens, maintenant que j’y pense : c’est curieux, je n’ai pas vu un seul allemand.
Petite rose jaune
C’est un petit rosier du genre dit « paysager ». Autant dire qu’on n’est pas censè s’extasier sur ses fleurs mais juste les percevoir comme quelques taches de couleur dans un ensemble plus vaste.
Pourtant, vues de prés, elles sont ravissantes avec leurs pétales de plusieurs tons de jaune.
Les premiers « vrais » rayons de soleil l’on fait s’épanouir.
Il a maintenant une bonne taille, c’était une bouture chapardée il y a trois ans dans un parterre municipal.
La mode municipale, en ce moment est aux rosiers paysagers, ils sont faciles d’entretient, on les taille une fois par ans, deux ou trois arrosages et le résultat est parfait.
Mais ce ne sont pas des roses à porter des noms de stars.
Tant pis, Je dédie cette rose à Bradley Maning, le jeune soldat américain à l’origine des fuites de Wikileaks dont la parodie de procès (justice militaire) se déroule en ce moment et qui est en grand danger de se faire broyer par la machine Patriotique Américaine.
Rhododendron
Pas facile de faire des photos en ce moment.
On voit arriver une éclaircie, on saute sur l’appareil et le temps d’appuyer sur « ‘on », l’averse est revenue.
Alors je me suis contenté de ce beau rhododendron vu chez un fleuriste en allant prendre le café chez mon fils ainé.
Je ne peux pas planter de rhododendron chez moi, le terrain n’est pas assez acide.
Mon fils revient de vacances dans l’ile de Saintb Martin, dans les antilles.
Il logeait chez un copain.
Je ne sais pas comment il se débrouille mais, où qu’il aille, dans le Monde, il y a toujours un copain pour le loger.
D’aprés ce qu’il nous a raconté l’ile de Saint Martin ( dont j’avais déjà entendu parler puisque ce sont des investissements maladroits dans cette ile qui ont provoqué la faillite d’un de nos propriétaires, la GMF, et envoyé notre patron d’alors en tôle.), est divisée en une partie française et une partie hollandaise.
La partie hollandaise est la plus développée : tourisme, prostitution, drogues, mafias.
Mon fils s’est contenté de farniente et de passer son brevet de plongée.
Avec le même inconvénient que moi : avec la moustache et la barbe, le masque n’est pas étanche et l’on a le nez qui trempe dans un centimètre d’eau.
Il il faut prendre bien garde à toujours respirer par la bouche. Sinon…
J’ai beaucoup de bonheur à voir mon fils, celà m’a consolé des trombes d’eau qui se déversent sur la ville.