L’automne dernier j’ai décidé de renouveller un peu les bulbes de printemps, en particulier les grands narcisses.
Les petites espèces botaniques se portaient bien, mais les grands qui devraient aussi se naturaliser, tardent à le faire et restent un peu isolés.
J’en ai donc plantés de nouveaux, en touffes cette fois-ci, pour avoir des taches de couleur.
Le résultat me plait bien, au point que je pense recommencer l’année prochaine avec de nouvelles variétés.
Les narcisses suivent les crocus et précèdent juste les tulipes.
Je me suis même fait un petit plaisir en plantant cette variété moderne de narcisse « orchidée ».
Je pense qu’il ne faut point abuser de ces obtentions horticoles un peu trop tarabiscotées sans quoi le jardin aurait un aspect plus carnavalesque que naturel.
Mais une variété moderne dans un coin, celà peut encore passer.
D’autant plus que ces variétés ont tendance a être plus fragiles que les variétés anciennes, on verra donc ce que donnera celle-ci dans les années qui viennent.
Rien n’est jamais définitivement acquis dans un jardin.
Archive for mars, 2013
Narcisse orchidée
Des Chenilles…?
C’est sûr, en ce moment, il faut s’armer de patience.
Le temps est détestable et le printemps semble ne pas vouloir venir.
Pourtant, dans le sud ouest, nous sommes moins mal lotis que dans le nord du pays : le printemps fait quelques timides apparitions.
Le jardin, lui, ne s’en laisse pas compter, il a l’oeil rivé sur le calendrier et les floraisons de mars sont à l’heure quel que soit le temps.
Les nouveaux narcisses dont j’avais planté les bulbes l’an dernier sont fleuris et les tulipes arrivent juste derrière.
J’ai même vu les premiers criocères sur les lis tout juste sortis, ce qui m’a fait sortir mes armes de destruction massive.
Je suis plutôt indulgent avec les chenilles mais pas avec les larves de criocère.
Et celà me fait penser à un truc.
Avant hier soir nous sommes allé manger chez le Yef qui a ouvert un petit restaurant : couscous, paella, kebab, chorba, plus des plats qui arrivent selon l’inspiration et ce qu’il trouve chez le boucher.
L’autre soir, c’était de la queue de boeuf en ragoût.
Le yef a pris l’habitude de tester sur moi, les plats un peu insolites qu’il a l’intention de mettre à son menu (la chorba, par exemple).
Et ce soir là, il m’a avoué qu’il cherchait un fournisseur de chenilles (d’aprés la description qu’il m’a faite des chenilles qu’il cherche, je pense qu’il s’agit plutôt des larves de coléoptères) pour faire l’expérience de les mettre à son menu.
Alors que Sylvère se récriait, je lui ai dit de, surtout, me prévenir s’il trouvait ce qu’il cherchait car j’étais tout prêt à tester les chenilles.
Le Yef m’a dit q’une des (nombreuses) chose qu’il appréciait chez moi ainsi que chez mes enfants c’est que nous n’avions pas de préjugés sur la nourriture et que nous étions toujours curieux de cuisines inconnues.
De fait, quand je vais dans un pays étranger dont je ne parle pas forcément la langue, la cuisine est (avec la musique) la première porte ouverte sur ‘l’âme » du pays.
Je ne me fais pas faute de l’emprunter chaque fois que j’en ai l’occasion.
L’Amandier
Il y a bien longtemps que je n’ai pas montré de photo de fleur d’amandier sur ce blog.
En fait, celà doit faire dix ans puisque j’ai commencé à bloguer en 2003.
Je découvrais les blogs avec émerveillement, à l’époque et l’amandier fleurissait dans un jardin voisin.
C’était la première fois que je voyais fleurir un amandier.
Il faut dire que cette floraison redonne toujours un coup d’optimisme au moral.
Elle signifie que l’hiver est irréversiblement fini.
Giboulées, neige, vent froid ont beau se déchainer, ce ne sont plus que combats d’arrière garde, l’amandier annonce l’arrivée du printemps.
Celui que j’ai photographié ici est au bord d’une route, reste probable d’un ancien verger aujourd’hui disparu.
Cette année, il me semble un peu en retard, mais il n’en est pas moins splendide.
Il faut dire qu’ici, l’amandier est au nord de sa « zone de confort », on peut profiter de sa floraison mais il ne faut pas trop compter avoir des amandes.
Dommage : Dans l’antiquité les amandes amères étaient censées combattre les effets de l’ivresse.
Les Dictateurs embaumés.
L’autre jour, je regardais une interview du Dr Charlier, le médecin légiste qui a autentifié la tête momifiée d’Henri IV et s’est aussi penché sur les restes du coeur de Richard Coeur de Lion.
Le docteur nous expliquait les motifs qui poussaient les gens de l’époque à embaumer le cadavre des rois.
Il s’agissait moins de leur permettre de s’en resservir plus tard, comme le faisaient les Egyptiens que de leur donner une bonne odeur pour les présentations mortuaires.
On utilisait donc de nompbreux aromates pour se rapprocher de « l’odeur de Sainteté ».
Le corps des saints était censé ne pas se corrompre et exhaler une odeur agréable, premier miracle et signe indubitable de leur Sainteté.
Pour des raisons politiques, il était bon que le corps de roi mort se rapproche le plus possible de celui d’un saint.
La chose est, aujourd’hui, passée de mode et pourtant elle venait de bien plus loin que le Christianisme.
En effet, dans l’Antiquité polythéiste, l’odeur corporelle parfumée était un attibut des Dieux.
Alexandre le Grand, qui visait le poste, laissait dire, dans sa biographie que son odeur corporelle était si agréable qu’elle parfumait ses vêtements.
Le Christianisme n’a jamais hésité à aller chiper quelques bons trucs dans les poches du Polythéisme si celà pouvait lui être utile auprés du public.
Mais, en même temps, on apprenait que les autorités Vénézueliennes avaient l’intention d’embaumer le corps d’Hugo Chavez.
Bon, mon titre est un peu excessif, Hugo Chavez n’était pas un dictateur mais certains embaumés peuvent prétendre plus légitimement à ce titre : Lénine, Mao, Ho Chi min et surtout Staline et Marcos.
Il m’a toujours paru bougrement étrange que ce soit des régimes politiques dont les dirigeants étaient rationalistes, matérialistes et athées qui aillent récupérer l’idée de présenter le corps du leader, préservé de la corruption, à la vénération des foules.
Car on ne peut pas ne pas faire le lien entre le corps des saints et celui du chef bien aimé.
Les hommes étant ce qu’ils sont, je ne crois pas que, pour eux il y ait une véritable solution de continuité entre le paganisme de christianisme et le Matérialisme Dialectique : Par la force de l’Emotion, tous ces domaines, apparemment distincts, communiquent par le fond.
Les dictateurs embaumés sentent-ils le narcisse ?
En tout cas, si j’avais été des ingénieurs chargés de l’enbaumement, j’aurais pensé à faire diffuser un parfum.
Dernière neige (enfin, j’espère…)
Ici aussi nous avons eu de la neige.
Oh, une journée seulement et surtout une nuit.
Je ramenais Sylvère de son travail et tout en l’écoutant râler, comme d’habitude, j’admirais comme la première chute transformait le paysage.
la route était immaculée, j’y laissait la première trace et dans le champ blanchi, en contrebas de la route, je regardais jouer de petits animaux, invisibles d’habitude mais révélés par le manteau de neige nouvelle : des lièvres !
Il y en avait une bonne quinzaine et j’étais surpris d’en voir autant.
Il est vrai qu’on ne voit plus guère de chasseurs par chez nous.
Le lendemain matin, l’averse avait cessé mais laissait derrière elle un épais manteau blanc qui faisait ployer les branches des arbres et un grand silence à peine troublé par le babil de quelques oiseaux.
Craaa ! Craaaa !
Mais celà n’a pas duré et, le soir, il n’en restait que quelques traces.
Les héllébores, tout juste fleuries s’étaient dégagées de la poudreuse et les branches des sapins délivrées de leur fardeau.
Tout était prèt pour trois jours de vent d’autan à decorner les boeufs.
Je me suis bien appliqué à tailler les rosiers, chaque année un peu plus nombreux et aussi à tailler la haie des lauriers cerises.
Du moins, pour le moment, la partie qui donne sur la rue. J’avais zappé la taille de l’année dernière et je me suis retrouvé avec un énorme tas de feuilles.
Ramasser ces feuilles est la corvée qui m’avait fait renoncer à tailler la haie l’an dernier mais cette année j’avais une astuce entendue à la télé : j’ai broyé toutes ces feuilles avec la tondeuse à gazon ce qui fit que le tas entier tint dans un seul sac de jardin.
Le sac est lourd mais je vais répandre tout ce broyat au pied des rosiers en espérant faire des économies d’arrosage cet été.
Le chat m’a regardé faire toute l’après-midi depuis l’intérieur de la maison (il n’aime pas le vent) tout en se livrant à son occupation préférée : ne rien faire du tout.
Il y a bien des moments où je voudrais être un chat.