Burn out

Dimanche dernier, Sylvère a refusé d’aller travailler et à téléphoné à son patron pour lui dire qu’il ne reviendrait plus.
Il faut dire que,outre la pénibilité du travail (il devrait disposer d’une chaise pour s’assoir mais n’en a pas.) il est en butte aux railleries de ses collègues: parce qu’il est handicapé et à parfois du mal à saisir immédiatement les nouvelles procédures ( le boulet !),
Parce qu’il est toujours trés élégant et que les clients le prennent pour le directeur, ou parce qu’il porte des parfums peu discrets : Coco de chez Chanel (Tu pues !).
Bref, ses collègues féminines ne perdent pas une occasion de le dénigrer.
On imagine toujours la vie professionnelle comme une lutte entre les employés et le patron, mais le plus dur, en ce moment, semble être les rapports entre les employés eux mêmes.
Le Yef, qui sait de quoi il parle, lui explique : « Tu sais, quand il y a un bon quelque part, tous les mauvais se rassemblent autour de lui pour lui pourrir la vie ! »
On se croirait dans la cour d’une école ou les enfants se rassemblent autour d’une victime choisie parce qu’elle a un petit truc différent des autres, pour le harceler.
Il ne s’agit même pas de compétition à la sauce Néo Libérale ( tous en concurrence les uns avec les autres, chacun seul contre tout les autres), non, personne ne veut sa place, je suppose qu’il s’agit simplement pour ses collègues de se venger sur quelqu’un de leur propre vie de merde.
En tout cas, samedi soir on l’a accusé de voler dans la caisse.
Ce fut la goutte d’eau…
le patron l’a rencontré mercredi et l’a convaincu de revenir en lui peromettant des horaires plus adaptés.
Evidemment,Sylvère est un handicapé et le patron ne paye pas de charges sociales sur son salaire.
Sylvère est aussi le seul employé diplômé et donc le seul à pouvoir signer la validation des stages d’apprentissage.
Et, de plus, le patrron le connait depuis plus de vingt ans, il avait déjà travaillé pour lui avant son accident.

Alors, ce soir, il est reparti travailler.

27 Réponses so far »

  1. 1

    patriarch said,

    J’espère qu’il en a profité pour demander une augmentation.

    Mais c’est au patron à faire régner l’ordre dans sa « boutique ».

    belle fin de semaine à vous deux. Nos amitiés

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    • 2

      clodoweg said,

      Oui, Walter et, d’ailleurs, je crois que le patron a poussé un coup de gueule.
      Quant à l’augmentation, Sylvère n’a pas voulu mettre son patron en difficulté : Tout le monde sait qu’il a du mal à payer le château XIX ème qu’il vient de s’acheter.

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  2. 3

    oui le travail est souvent une jungle dans la cité reproduisant les rapports sociaux et aiguisant les tensions et passions saines ou malsaines de toutes sortes…. Bon courage Sylvère !

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    • 4

      clodoweg said,

      Le monde du travail est, en effet une jungle, mais j’ai l’impression que les choses s’aggravent.
      Moi, je n’ai jamais connu de tels problèmes dans mon métier.
      Sylvère te remercie de tes encouragements.
      Et à ce propos, il a reçu plus d’encouragements de ses contacts sur le Web que de sa propre famille.

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  3. 5

    Thaddée said,

    C’est une histoire touchante, qui illustre tout en discrétion le drame personnel d’un être différent par la force des choses, plus raffiné de son propre choix, donc forcément bouc émissaire d’une masse grégaire sans goût et sans discernement. J’espère qu’il saura frapper du poing sur la table et remettre les pendules à l’heure. Respect, Sylvère, et bon courage !
    PS : cette fleur rose dentelée est une merveille ! Comment s’appelle-t-elle ?

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  4. 7

    Moun said,

    Bonjour
    Que dire devant tant d’injustices ? Rien, ignorer ces médisants et vivre sa vie comme on l’entend… je sais c’est du pur optimisme et c’est plus facile à dire qu’à réaliser.
    Bon courage en tout cas

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  5. 9

    orepuk said,

    Scène de vie ordinaire, malheureusement.

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  6. 13

    lili plume said,

    La vie n’est pas facile pour les plus faibles, les doux et les sensibles…

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  7. 15

    geraldhelios said,

    Transmet à Sylvère mes encouragements ! Il est le meilleur d’entre eux tous et le plus sujet à leur jalousie ! : / Je sais (à peu près ce que c’est) d’être sensible dans ce genre de milieu et je remercie Dieu de ne plus travailler aujourd’hui dans de telles conditions !

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  8. 16

    geraldhelios said,

    ça me rappelle ce livre que j’ai acheté « il y a peu ».

    Eloge de la faiblesse d’ Alexandre Jollien !

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  9. 19

    lianne said,

    La vie n’est pas toute rose pour ceux qui ont une petite différence ,mais il faut avoir du courage il vaut certainement mieux que toutes ces «  »personnes «  »Amitiés à vous deux

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  10. 21

    heure-bleue said,

    C’est vraiment de pire en pire le boulot, courage à Sylvère….

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  11. 23

    La cour de l’école est d’autant plus proche qu’on est resté un gamin qui doit prouver qu’il est un mec, un vrai, un qui pisse sur l’évier…

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    • 24

      clodoweg said,

      Oui, le goût, mais, en l’occurence les collègues de Sylvère sont, en majorité …des femmes.

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      • 25

        Et où as-tu pêché que les femmes étaient toutes des anges de douceur ?
        Comme remarquerait n’importe quel zoologue « La femelle est souvent la plus mortelle d’une espèce »…
        Cela dit, quand on en a le goût, ça n’empêche pas les sentiments…

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        • 26

          clodoweg said,

          J’étais au courant pour les anges de douceur et la femelle de l’espèce.
          Ceci dit, j’ai travaillé avec des femmes, l’une d’elles étant mème mon supérieur hiérarchique et je n’ai jamais eu aucun problème.

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  12. 27

    ¡Que preciosa toma!, besos

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