Avant de partir à la recherche de quelque rare nourriture, ce petit hymenoptère se réchauffe au soleil.
Je ne crois pas que ce soit une abeille vu le poil roux sur son corselet, mais je ne connais pas le nom de son espéce, il y en a tant.
moi aussi je profite des rayons du soleil de ce dimanche d’automne pour fumer tranquillement une cigarette dans le jardin.
Je viens d’amener Sylvère à son travail. Il est crevé ; Depuis un mois une de ses collègues de travail est en arrèt maladie.
Pas un arrèt de complaisance, elle a fait une phlébite ce qui peut s’avérer extrèmement grave.
Et comme le patron n’a embauché personne pour la remplacer, c’est Sylvain qui s’y colle. Quand je reviens le chercher, il n’en peut plus et passe presque toutes ses journées de repos à dormir.
Celà me fait penser à ce qui s’est passé au moment de l’instauration des trente cinq heures. Quant j’entend les crillailleries de la D… sur cette loi, je me dis qu’il y a des paires de giffles qui se perdent.
ils sous entendent que la quantité de travail aurait baissé dans le pays à cause des trente cinq heures ce qui est absolument faux.
Les entreprises sont passées au nouveau temps de travail et n’ont embauché personne pour compenser, ce qui fait que nous avons effectué le même travail en moins de temps.
Chacun a travaillé davantage et plus vite durant le temps imparti. De plus les entreprises n’ont pas remplacé ceux qui partaient ce qui a encore augmenté la charge de travail.
Personellement, j’étais assez fier d’arriver à encaisser le choc et de voir que, quand je partais le soir, tout le travail de la journée était terminé.
Mais il arrive un moment où l’on ne peux plus faire face.
Je me fais du souci pour Sylvain qui a fait un AVC parce qu’il travaillait trop et qui est moins résistant à la fatigue qu’il ne l’était avant mais qui se jette pourtant à corps perdu dans son travail parce qu’il aime ça et ne sait pas travailler autrement.
L’hyménoptère inconnu s’est envolé vers les rares fleurs encore écloses luttant comme il peut contre l’arrivée de l’hiver.
Archive for octobre, 2011
Hyménoptère inconnu
Lavandin
La sécheresse agit un peu comme le froid, les plantes entrent en dormance, mais la première averse les réveille.
Du coup, certaines qui fleurissesnt habitiellement au printemps ou en été, ouvent un oeil coyant la saison revenue.
C’est le cas de ce petit lavandin, offert en promotion par une jardinerie.
A bien y regarder la fleur est curieuse. On dirait un mélange de lavande ordinaire et de lavande papillon.
Aprés une petite recherche sur le Net, j’ai trouvé ce que c’était : une lavande aspic.
Heuseusement, c’est le seul aspic qui réside dans mon jardin.
Comme tout le monde (difficile d’y échapper) je me suis intéressé aux élections en Tunisie, d’autant plus que mon ami le Yef est d’origine tunisienne, et j’ai vu que le bon score des islamistes inquiétait les Européens.
Il suffit de coller l’étiquette « Islamiste » sur un Parti politique et l’on entend des dents claquer.
Celà ne me plait pas non plus, mais, en même temps, je trouve ça normal.
Une Révolution est un traumatisme même pour ceux qui l’ont voulue et réalisée.
Il n’est donc pas surprenant que, devant ce saut dans l’Inconnu, une partie de la population de retire sur des positions politiques conservatrices, voire réactionnaires, dans le cas présent religieuses conservatrices et nationalistes du parti Ennahdha.
Il n’en reste pas moins que des élections libres constituent une premier pas dans la modernité politique.
Si le mouvement se poursuit et si la situation économique le permet, ce parti finira par occuper une place similaire à celle des partis conservateurs en Europe.
Aprés tout, la Révolution Française, revendiquée par les révolutionnaires tunisiens, a commencé en 1789 et ne s’est terminée qu’en 1945 quand la Droite Réactionnaire a définitivement renoncé à renverser la République ou, du moins, n’a plus été en mesure de le faire.
Le chemin aura été long !
A l’orée de l’hiver
Malgré le récent coup de froid,il reste encore quelques roses à l’orée de l’hiver.
Et encore pas mal d’insectes dans le jardin, mantes religieuses, sauterelles, criquets.
J’ai même retrouvé un petit criquet dans la cuisine. Il parait que ca porte bonheur mais je me demande comment il est arrivé là puisque toutes les fenêtres sont fermées.
Peut être un petit cadeau de la chatte qui, faute de souris ou d’oisillons attrape maintenant tout ce qu’elle peut.
Les chats, justement ont mis leur poil d’hiver, épais brillant et soyeux.Je ne sais si c’est un indice que l’hiver sera froid mais ils ne dorment plus dehors.
Dés que la nuit est tombée, il rentrent à la maison. Ce soir, ils sont tous les deux, la noire et le gris couchés l’un à côté de l’autre sur le canapé juste contre moi pendant que je regarde Kadhafi se faire massacrer à la télévision.
Parfois, je risque une caresse remerciée par un petit « Mrrrr » de satisfaction.
Le calme du logis a pour contrepoint le tumulte du monde que crache l’écran.Je regarde celà avec une vague inquiètude comme si le Monde (Le mot vient du « Mundus » romain, un grand trou prés du Capitole où l’on jetait les ordures, les corps des condamnés à mort et ceux des enfants non reconnus par le père.) risquait de passer à travers l’écran pour venir éclabousser mon séjour.
En tout cas, j’ai vu une image qui résume bien, pour moi, ce qu’aura été Kadhafi , celle de son pistolet doré.
Argument
Il n’est pas facile de photographier des fleurs de graminées avec mon appareil.
J’ai le plus grand mal à le convaincre de bien vouloir faire la mise au point sur le premier plan et non sur le fond.
Cette graminée-ci a été récupérée sur le bord d’une route et je ne connais pas son nom.
Elle a la particularité de fleurir en fin d’été comme les miscanthus et non pas au printemps comme les autres.
Je suppose que les petits pendants jaunes sont les étamines.
Il arrive à mon autofocus mental de se focaliser aussi sur un mot entendu dans une conversation et celà me donne de quoi ruminer pendant une semaine.
Le dernier c’était pendant l’émission hebdomadaire d’Ardisson sur Canal +. Il y avait là le président des jeunes UMP qui disputait avec un biographe de François Hollande.
Le jeune sarkosyste répondait du tac au tac à son intelocuteur jus qu’à ce qu’il lui la ce : « Vous n’êtes pas français ! ».
La phrase a fait »Tilt » chez moi car je me suis fâché il y a quelques mois avec deux amis de trente ans carrément fachos qui m’avaient lancé le même argument au cours d’une discussion sur l’immigration.
Mais cette fois-ci j’ai réfléchi davantage.
Le jeune homme de l’UMP semblait réciter un argumentaire du genre : » Si on vous dit ci, vous répondez ça, si on vous dit ça, vous répondez ci » et tout à fait en fin de liste : » si vous êtes à bout d’argument vous dites : vous n’êtes pas français ! « .
Là, plutôt qu’un argument chipé au Front National, celà m’a paru être un cri du coeur. L’expression du refoulé sarkozyste que ses lieutenants projettent tout azimuth, sur DSK, sur éva Joly, sur les roms, sur les musulmans et j’en passe.
Et le Refoulé du Sarkosysme ce sont les Origines Etrangères du Président.
Verveine de Buenos Ayres
L’été paresse et se vautre sans pudeur sur le mois d’octobre.
Je viens d’arroser le jardin.
Je viens aussi de payer la facture d’eau et je constate que l’été pourri m’a fait faire des économies sur le précieux liquide.
C’est une bonne nouvelle mais ça reste quand même cher, au moins pour mes moyens.
Il va me falloir trouver des solutions pour arroser moins souvent.
Je crois que je vais essayer le paillage.
Celà va peut-être aussi m’aider à limiter l’envahissement du jardin par la verveine de Buenos Ayres qui a la regrettable habitude de se ressemer un peu partout.
J’arrache les repousses mais ça me fend le coeur. J’ai horreur d’arracher des plantes.
Il faut dire qu’en ce moment cette verveine fait le spectache avec les volubilis violets et bleus, ce qui donne au jardin un petit air de demi-deuil qui serait plus en accord avec un début d’automne pluvieux.
En tout cas ses petites fleurs tubulaires font le bonheur des derniers papillons de la saison.