J’aurais bien montré une photo de muguet pour le premier Mai, mais le mien n’est pas encore fleuri et, d’allleurs ne laisse rien prévoir de bien terrible, au moins pour cette année.
A la place cette renoncule rose, plantée l’an dernier et qui a bien voulu refleurir.
Elle fera la transition entre les floraisons du mois d’Avril, déjà passées et celles de Mai, encore à venir.
Les premières roses ne vont pas tarder à s’ouvrir.
J’ai constaté que leurs boutons étaient couverts de pucerons.
J’ai pris le vaporisateur d’insecticide dont je me sers pour combattre les criocères du lys, mais j’ai vu que les moineaux venaient manger les pucerons.
J’y ai vu aussi un élégant petit oiseau que je n’avais encore jamais observé dans le jardin, plus petit qu’un moineau, lui aussi occupé à festoyer des gluantes bestiolles.
J’ai cherché sur le Net et il semble que ce soit une rousserolle.
J’ai remballé mes armes de destruction massive.
Archive for avril, 2010
Transition
Extra-terrestres
C’est la fin de la floraison des tulipes.
Les plus tardives, les fleurs-de-lys et les tulipes pivoines jettent leurs derniers feux, tandis que d’autres floraisons se préparent pour le mois de Mai.
En attendant, je lis quelques informations insolites sur le Net.
Celle-ci, par exemple : Stephen Hawkins déconseille formellement toute tentative de contact avec les Extra-terrestres !
Les relations avec les Extra-terrestres ne sont pas vraiement sa spécialité mais au premier abord, on ne peut qu’être d’accord avec lui.
On imagine, en effet, l’ampleur du choc culturel.
Quoique…
Puisqu’il semble qu’une communauté ne puisse se constituer qu’en face d’un ennemi contre lequel elle se rassemble (quitte à l’inventer si besoin est), Il se pourrait que l’annonce de l’arrivée d’une civilisation extra-terrestre amène les peuples de la Terre à se considérer à se considérer comme une communauté unique.
Helàs, si je suis bien d’accord avec Hawkins sur l’existence indubitable de civilisations extra-terrestres, je suis nettement plus sceptique quant à la possibilité d’une rencontre dans un avenir imaginable.
Je crains que les bisbilles inter-humaines n’aient encore de beaux jours devant elles.
Je vais plutôt me concentrer sur le mûrissement des graines de mes tulipes pour voir si je peux arriver à les semer.
Ornithogalles
Voilà une petite ornithogalle, la Dame de onze heures, qui s’est resemmée au milieu des phlox rampants.
Ramassée au bord d’une route, elle se promène un peu partout dans le jardin.
Je me souviens fort bien de ma première ornithogalle, son petit bouquet d’étoiles poussait dans le jardin public de Lavaur entre deux grands cèdres.J’étais au chômage à l’époque et je ressentais un peu le même sentiment de déshérence ouatée que je ressent maintenant que je suis à la retraite.
Euh…
En fait, à la suite de ca, j’avais écris une assez longue note à propos du concept de « Care » (soin mutuel) que Martine Aubry a récupéré outre-Manche dans une brocante.
Mais, finalement, Bof…le commentaire politique n’est pas mon fort et d’autres font celà bien mieux que moi.
J’ai tout effacé et la note restera en l’état.
Bleu ciel
Adventices
Cette petite fleur jaune est une renoncule ficoîde.
D’une quinzaine de centimètres de haut, elle émerge d’une touffe de feuilles rondes et fleurit au debut du printemps.
Mignonne mais un peu envahissante dans le jardin où, j’en ai l’impression mais je me trompe peut-être, son développement gène celui des petits bulbes comme les muscaris ou les crocus.
Alors j’arrache une touffe par ci, une touffe par là, enfin, seulement les feuilles car je ne peux enlever tous les petits bulbes qui composent la racine de la plante.
Un travail purement cosmétique.
Un peu comme celui que j’effectue sur mon blog qui, depuis quelques temps est spammé par un marchand de chaussures.
Chaque fois que j’y vais ma première activité consiste à écheniller les commentaires intempestifs.
Je dois avouer que ces commentaires bassement commerciaux m’agacent davantage que les mauvaises herbes adventices dans le jardin.
Et pourtant, il est plus facile de changer de d’hébergeur que de jardin.
20six est, depuis longtemps partie à la dérive, la dernière note sur le blog de support date du neuf mars 2008, c’est dire que les pilotes ont depuis longtemps sauté de l’avion.
Et pourtant, bien que, depuis la Grande Panne de 2006, je tranfère mes notes sur un autre site à titre de sauvegarde, j’ai du mal à quitter 20six où j’ai ouvert ce blog il y a sept ans.
Manipulations
Sylvère m’a dit qu’il adorait les tulipes perroquet alors j’en ai planté quelques-unes.
Le résultat me laisse…perplexe.
Faut-il bien haïr les tulipes pour leur imposer de telles déformations.
Les tulipes doubles et frangées ont une fleur si énorme et si lourde que leur tige a du mal à la porter.
La fleur des tulipes rouges ressemble à un morceau de viande déchiqueté et seule la variété rouge et jaune garde une certaine tenue.
Les manipulations génétiques ne datent pas d’hier, en fait, c’est même elles qui signalent l’apparition de l’Agriculture.
On a retrouvé,en Mésopotamie, sur des sites datant de 12 000 ans avant JC, des grains de blé sauvages et des grains cultivés, ces derniers étant bien plus gros que les autres.
On voit bien, dans ce cas, quel est le but de la manoeuvre mais, pour ce qui est des fleurs, la chose est moins évidente.
Je comprend bien le plaisir que l’on peut prendre à jouer avec la nature, mais pourquoi la beauté d’une fleur agmenterait-elle avec sa taille ou avec le nombre de ses pétales ?
Le goût des autres est parfois un mystère.
Bon, puisqu’elles sont là, je ne vais pas les jeter (J’ai horreur de jeter), mais je suis en train de me gratter la tête pour leur trouver un emplacement où elles pourraient être mieux mises en valeur, ou bien où elles mettraient d’autres plantes en valeur.
Il est également possible que ces fleurs compliquées ne soient pas trés stables et qu’elle dégénèrent rapidement comme les tulipes darwin, par exemple.
Je pense que je vais les mettre dans un coin « tranquille » et observer leur évolution et, qui sait, j’aurai peut-être une heureuse surprise.
Poème
Voici que fleurit le Narcisse des poètes.
Seigneur ! depuis combien de temps n’ais-je pas mis de poème sur ce blog ?
Le dernier était de La Fontaine et plutôt coquin.
Alors en voici un (célèbre) de Paul Jean Toulet (prononcer : Toulette)
« Dans Arles où sont les Aliscans
Quand l’ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton cœur trop lourd ;
Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c’est d’amour,
Au bord des tombes ”
Certainement moins coquin.
Quoique…
Ce que je déduis de la lecture des oeuvres de Toulet me laisse soupçonner qu’à son époque, les Aliscans étaient un lieu de drague pour les homosexuels.
Tulipes sauvages (2)
Ces petites tulipes multiflores roses au coeur jaune sont aussi des variétés botaniques.
Il s’agit de tulipa saxatila originaire de l’ile de Crète.
Les jardineries en proposent souvent, mais je ne sais comment elles sont arrivées dans mon ancien jardin, sans doute dans le godet d’une pante vivace. Toujours est-il qu’un jour, j’en ai vu fleurir une, l’année suivante deux, puis trois et quand j’ai déménagé, j’ai tenté d’en récupérer pour les emporter.
J’y suis allé un peu à l’aveuglette, les feuilles ayant disparu avec l’été.
J’ai trouvé un petit bulbe que j’espérais être celui de la tulipe en question que j’ai replanté ici.
Ca a marché, ma foi, je me retrouve pour la seconde saison avec une demi-douzaine de pieds.
Cette clandestine méditerrannéenne s’est bien adaptée chez moi,comme il en va toujours avec les étrangers quand ils sont bien acceuillis.
Le Krach et la Tulipe
C’est le moment des tulipes, ces grandes et élégantes coupes jaunes fleurissent à leur tour.
Ce n’est pas moi qui les ai plantées, elles étaient déjà dans le jardin, j’ai juste mis un groupe tulipes plus basses, de couleur violette à coté, comme complément.
Les tulipes sont des fleurs amusantes en ce qu’elles sont à l’origine du premier Krach financier de l’histoire de l’humanité.
A partir de 1593, les hollandais commencent à importer des tulipes de Turquie, mais ce n’est que vers 1630 qu’ils se prennent de passion pour cette belle étrangère qu’ils avaient commencé à modifier.
Tout le monde veux des tulipes et leur prix augmente rapidement.
Les capacités de production du pays sont vite saturées et la machine s’emballe, on commence à acheter des bulbes non encore produits et les prix continuent à augmenter.
Dés 1633 ils atteignent des nivaux astronomiques un seul oignon peut atteindre le prix d’une belle maison, soit 40 années du salaire d’un ouvrier.
Plus personne ne pourrait en acheter, mais les financiers ont une idée géniale, comme dans la récente crise des subprimes, ils découpent virtuellement les oignons en tranches et vendent ces parts aux spéculateurs.
les prix n’ont plus aucun rapport avec des objets réels, on négotie des fantasmes, tout comme de nos jours.
En 1637, la rumeur se répand qu’une surproduction allait faire baisser le coût des tulipes et la « bulle » éclate ; En six semaines les tulipes perdent 90% de leur valeur ruinant ceux qui s’étaient endettés et avaient vendu leurs bien pour en acheter.
Pour un temps, l’économie hollandaise entra en récession.
J’ai résumé dans cette note un article de La Gazette des Jardins signé nonobio@lavache.com.
J’aurais dû écrire cette note à l’occasion de la dernière crise financière, mais, bah…, elle arrivera à temps pour la prochaine.
Tulipes sauvages
Cette tulipe sylvestre est une espèce botanique mais certainement obtenue par voie horticole.
Celles que j’ai pu ramasser dans la nature sont plus petites et refleurissent rarement deux fois au même endroit.
Elles se propagent également par graines légères qui se ressèment un peu partout dans le jardin.
Les sauvages ont fleuri (enfin, une a fleuri) l’année dernière mais pas cette année, pour tant, je repère bien, ici et là la petite feuille vert-bleu qui signale qu’une graine s’est enracinée à cet endroit.
Intrigué, pourtant par leurs différences, je suis allé jeter un coup d’oeil sur le Net pour voir si je ne trouvait pas quelques infiormations et je les ai trouvées.
La tulipe sauvage que j’avais trouvée sur le bas côté d’une route, dans les corbières est en fait la tulipe sylvestre australis, une sous espèce de la première.
C’est un évènement insignifiant, mais avoir indentifié « ma » tulipe sauvage m’a rempli de joie.
Oui, il ne me faut pas grand chose.
Du coup, j’ai récupéré, dans mon stock une photo de l’an dernier de la tulipe « australe » pour la mettre aussi à l’honneur.