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Ca y est !
Vendredi dernier j’ai fait la première des démarches qui me conduiront à la retraite.
En y repensant, je n’en mêne pas large.
La retraite m’inquiète.
Surtout pour la diminution de revenus qu’elle suppose.
Mais pas pour la fin du travail.
Trente ans dans la même entreprise c’est trop !
On commence à travailler, flatté par la réputation, à l’époque méritée, de l’entreprise mais, au fil des ans, on voit trop de choses et, à la fin, ne reste que le dégoût.
Enfin, je suppose que je me souviendrai des bons moments.

Un arum pour illustrer cette note, ils étaient déjà là à mon arrivée et, seul, je les aurais sans doute arrachés, il me rappellent les décorations d’églises, mais Sylvère les aime, alors je les ai laissés.
Mais je vais surveiller la touffe,ils ont tendance à devenir envahissants.

Et puis pour la photo, j’ai choisi un angle qui, au moins, n’évoque pas les décorations d’églises.

Je garde le titre que les producteurs de « L’effet Papillon » sur Canal+ ont donné à leur petit reportage sur les enfants de condamnés à mort en Chine où l’on exécute d’une balle dans la tête.
Je n’aurais pu trouver mieux.
Les chinois sont convaincus que « Le Dragon engendre le Dragon » en foi de quoi les enfants de condamnés sont rejetés par l’ensemble de la Société, y compris par leur famille qui a perdu la face dans l’affaire.
Le reportage se passait dans un orphelinat créé par un belge et géré par un ancien cadre local du Parti qui a eu le courage d’aller contre l’opinion générale, pour receuillir les petits parias.
Difficile de décrire la tristesse qu’engendrait ce reportage.
La Chine détient le record du Monde des exécutions capitales,selon le principe que si l’on se débarasse des mauvais, il y en aura moins.
Les enfants, rejetés et ignorés de tous, finissent souvent par sombrer dans la délinquance, prouvant ainsi à l’Opinion qu’elle a bien raison de penser que « Le Dragon engendre le Dragon ».
Ce qui m’étonne un peu c’est que quand on exécute un condamé, en Chine, on n’exécute pas aussi tous ces enfants en même temps.
Ce serait plus humain, il me semble.
Voici une ancolie rose pour les enfants de la balle, en langage des fleurs elle symbolise le trouble et l’incertitude.

On aurait dit que quelqu’un avait renversé un peu de peinture jaune vif sur le sol du jardin.
J’ai mis le doigt dedans, ce n’était pas de la peinture.
Etait-ce l’un des chats qui avait vomi ? la consistance bilieuse pouvait le laisser penser mais la couleur était quand même étrange.
Quand je suis repassé un peu plus tard, la forme de la tache avait changé.
J’ai alors compris qu’il s’agissait vraisemblablement d’un champignon.
J’ai fais des recherches sur internet et il semblerait qu’il s’agisse d’une mérule, redoutable champignon qui s’attaque aux bois de charpente des maisons.
D’aprés ce que j’ai lu il affectionne les bois de résineux et justement, quand j’ai enménagé, il restait dans le jardin une vieille souche de sapin.
La souche était pourrie et je l’ai enlevée, mais je n’ai pu ôter toutes les racines courant sous terre et il est possible que ce soit sur l’une d’elles que ce champignon se soit développé.
J’aime bien laisser vivre ce qui vit, mais je n’apprécie pas trop de voir un tel hôte dans le jardin, je crois bien que je vais faire un arrosage au fongicide.

Me voilà avec une question fondamentale (enfin, pour moi) et, bien sûr sans réponse.

Pourquoi a-t-on donné à cette fleur le nom de véronique ?

Véronique est une sainte apocryphe qui a essuyé d’un linge (le fameux « voile » de Véronique) le visage du Christ alors qu’il montait vers le Golgotha.
Et l’image du Visage est restée marquée sur le voile.
C’est un épisode de l’Histoire Sainte qui semble tardif.
En effet, on ne peux le rattacher à aucun thème Mythologique Juif ou grec.
Par contre il évoque irrésistiblement la prise de l’empreinte (l’Imago) à la cire, du visage de l’empereur Romain mort. Empreinte qui serait ensuite brûlée sur un bûcher au cours de la cérémonie (funeraria imaginarium) qui consacrait le défunt comme Dieu.
Il est donc bien possible que ce soit au moment où enflaient les polémiques sur la Divinité de Jésus que l’épisode ait été mis au point.
Mais celà ne me dit rien sur la fleur, non plus que l’étymologie du nom qui vient du prénom grec Bérénice (Béréniké, « celle qui apporte la victoire »)
Et encore moins la passe de tauromachie qui porte aussi le nom de véronique, peut-être parce que la cape caresse le mufle du taureau ( hum !).
Et si personne parmis mes lecteurs ne connait la réponse, il est à craindre que Véronique me doive rester voilée.

Encore une belle inconnue ramassée a l’extérieur que je tente d’acclimater dans le jardin.
De loin, son port m’a fait penser à une orchidée, mais j’ai reconnu mon erreur en m’approchant.
Je l’ai ramassée et plantée prés d’une bordure.
Mais quel était son nom ?
La forme des fleurs m’a fait penser à une linaire, plante qui fleurit généralement à l’automne.
Je suis allé faire des recherches sur le Net avec cette supposition pour point de départ.
Et, effectivement, j’ai retrouvé mon inconnue. Il s’agit bien d’une linaire : La Linaire du Maroc.
L’article m’apprent que cette petite élégante aime à quitter les jardins pour aller s’encanailler dans les terrains vagues, là où, précisément je l’ai trouvée.
L’idée me vient d’un jardin à faire, bien structuré mais composé uniquement de fleurs sauvages ou trouvées dans la nature.
Le résultat serait peut être un peu austère (quoique…) mais constituerait un joli tour de force.
J’en reste à l’idée, évidemment, mais j’y rève un peu, ça fait passer le temps par les journées pluvieuses.