Les premiers crocus commencent à s’ourvir, prmières notes de la mélodie du printemps.
Il reste encore un mois avant l’ouverture officielle, mais ces petites taches jaunes réchauffent le coeur.
Comme je les ai plantés cet automne, ils sont un peu en retard sur la floraison normale.
D’ailleurs, tout est en retard. Cet hiver me semble être le plus long que j’aie jamais vécu.
Mais le printemps arrive, au dessus du jardin je vois passer les oies sauvages dans un grand vacarme de cacardements.
Il me reste encore quelques mètres de bordures à poser, quelques plantes à installer, pivoines, hémérocalles et diaeremas.
Le bulbe de fritillaire de Perse fait trois tiges, je crains qu’avec tant de tiges sur un seul bulbe, il ne fasse pas de fleurs.
Je suis devant ce jardin, un peu comme devant un bébé dont on se demande ce qu’il deviendra à l’âge adulte.
Pour un peu, j’irais tirer sur les feuilles pour les faire pousser plus vite.
Eh oui, lili, je frétille d’impatience.
Archive for février, 2009
Premières notes de la mélodie du printemps
Sur le banc
J’attends le bus assis sur un banc près de l’arrêt.
Il fait nuit, encore et il fait froid.
Le banc est fait d’une plaque de fer percée de trous et moulée.
Bizarrement, la condensation ne s’y dépose jamais. Hormis les jours de pluie, le banc est toujours sec.
Tout est calme.
Cet été, j’entendais le choeur des tourterelles de Turquie qaui nichent en nombre dans les grands cèdres.
Leur basse continue servait de fond rythmique au chant d’un coq.
Un coq nain, si j’en juge par sa voix de ténorino.
Je ne l’entends plus en ce moment. J’espère qu’il n’est pas passé à la casserole en ces temps de crise alimentaire.
Seuls les corbeaux ( des corneilles, en fait ) babillent en leur patois.
Kraaa…kraaa !
J’ai jeté en sortant de la maison un coup d’oeil satisfait à la giroflée violette achetée chez un pépiniériste.
Je l’ai prise déjà fleurie pour mettre un peu de couleur.
Il y a, derrière la maison, des plants d’une autre giroflée d’un beau jaune foncé.
Je vais en transplanter un à côté de la nouvelle et l’année prochaine elles fleuriront ensemble.
Jaune et violet, les couleurs sont complémentaires, celà devrait être harmonieux.
La bonne terre
Cette jacinthe est le premier bulbe à fleurir au jardin.
C’est sans doute une variété ancienne, un peu dégénérée, peut_être, mais stabilisée.Je l’ai trouvée dans le jardin de la première maison que j’ai habitée à Lavaur, il y a plus de trente ans, où elle se trouvait certainement déjà depuis longtemps.
Le plus remarquable c’est que dans le précédent jardin, elle vivotais, donnant juste deux ou trois fleurs par tige, alors que dans celui-ci elle m’a donné une jolie grappe et il y a une autre fleur qui s’apprète à sortir du même bulbe.
Je n’avais jamais vu ça.
C’est que la terre du nouveau jardin est particulièrement bonne.
J’avais pensé que les maisons du quartier où j’habite étaient construites sur d’anciennes terres maraichères, Mais Sylvère qui discute avec les voisins, m’a révélé ce qu’il en était réellement.
En fait, c’est de la terre à violettes.
La culture des violettes de Toulouse a failli disparaitre il y a quelques années et les terres ont été récupérées pour d’autres usages, comme les programmes immobiliers.
Ce n’est que depuis peu de temps que la cultures des violettes emblèmes de la région ( l’équipe de foot joue avec des maillots violets ) a été réactivée.
Il reste quand même pas mal de touffes de violettes dans le jardin qui se ressèment ça et là.
Sont elles des survivantes de la Grande Epoque ?
En tout cas je suis optimiste pour les plantations que j’ai faites de puis mon arrivée.
Le printemps devait être fleuri.