Non loin de la nouvelle maison, il y a un paulownia en fleurs.
Ces magnifiques clochettes bleues sont redoutées des apiculteurs car lorsque les abeilles vont en butiner le pollen elles en font un miel amer.
Du miel amer… c’est quand même une chose étrange.
Pour notre part nous nous occupons du déménagement, nous transportons des cartons, des plantes en pot, nous faisons des essais de peinture, nous allons voir du mobilier de jardin.
Celà fait beaucoup d’occupations et le soir, je n’ais plus trop la force d’aller sur le Net.
D’autant que, jusqu’à présent, le temps maussade me sapait un peu le moral.
Les préparatifs pour quitter mon ancienne maison me laissaient aussi un goût amer.
Du miel amer…
Archive for avril, 2008
Du miel amer
C’est l’heure où les épiciers se prennent pour Don Juan
…Et c’est l’heure où les anglaises se prennent pour Montherland.
C’est une chanson pas trés connue de jacques Brel qui évoque une corrida.
J’y ai pensé cet aprés midi quand mon entreprise m’a fait, comme à tous ses employés un superbe cadeau.
Un T-shirt avec, côté face les mots : « 68 court toujours » et au dos une image de son logo où son célèbre nom a été remplacé par un poing fermé inspiré ou copié d’une des célèbres affiches de Mai 68.
Pour qui se prennent-ils ?
Ca va faire quarante ans…, j’avais vingt trois ans.
Je n’ai jamais été un « soixante huitard », déjà à l’époque, je me méfiais de la réthorique du mouvement, du moins de celle qui était inspiré du Marxixme.
Je détestait le collectivisme.
(Ce n’est que des années plus tard que j’ai réalisé que ce que je détestais, ce n’était pas la « mise en commun des moyens de production », mais tout simplement le Contrôle Social.
Ce contrôle qui fait que les autres vous obligent à faire, dire ou penser des choses stupides, simplement parce que l’ensemble du groupe pense que c’est celà qu’il faut dire, faire ou penser.)
Or, idéologie mise à part, c’est celà que Mai 68 a fait vaciller.
L’imbécile et sinistre société Gaulliste s’est mise à craquer de toutes parts et une brise de liberté s’est mise à souffler.
Juste une brise, mais dans le désert où nous vivions elle faisait figure d’ouragan.
Est-il possible que de tout celà il ne reste plus qu’un argument marketing pour une grande surface ?
Je veux croire que non.
Quelques fleurs d’azalée comme illustration, elles fleurissent en ce moment comme elles le faisaient à la même époque, il y a quarante ans.
Le temps des lilas
C’est le temps des lilas, le jardin s’abille de bleu et de mauve.
Muscaris, scilles des bois, monnaie du pape, arbre de judée…
Quelques tulipes oranges qui se sont éparpillées cà et là donnent leur note en contrepoint.
Malheureusement les intempéries ont fait effondrer le grand rosier de Banks sur le passage qui longe le jardin.
Je suis bon pour le tailler court avant que la mairie vienne sonner à ma porte.
Je vais quant même attendre qu’il aie fini de fleurir.
Nous continuons à déménager des cartons de livres, je n’en vois pas la fin et pourtant j’en ai vendu beaucoup.
Nous discutons de la couleur des murs de la future maison.
Nous nous sommes décidés pour un séjour en gris et safran et une chambre vert « graminée ».
Pour le reste nous verrons plus tard.
Ces préparatifs me remontent un peu le moral atteint par l’idée d’avoir à quitter l’ancienne.
Nous signons le sous seing privé mercredi prochain.
La première fleur
Voici la première fleur du nouveau jardin.
Il était un peu à l’abandon mais il restait quelques tulipes et un pied de cyclamens.
j’ai vu aussi quelques clématites et une belle touffe de giroflées, ainsi qu’une grande passiflore traité en tonnelle
Bien sûr, je vais garder tout celà.
Par contre, je vais arracher tous les pieds de troènes que les oiseaux ont disséminé un peu partout.
L’un dans l’autre ça fait pas mal de boulot, mais c’est exitant d’imaginer ce que je pourrais en faire.