
Il m’a semblé que le dernier commentaire du Goût-des-autres méritait une réponse plus étoffée que ce que me permettait la place limitée laissée par mon blog pour la réponse. j’ai donc décidé de faire une note particulière pour répondre à son commentaire.
« je suis toujours surpris de voir des gens dont les parents sont venus dans des pays d’autre culture pour y travailler, pouvoir manger à leur faim, y envoyer leurs enfants à l’école et surtout pouvoir goûter une liberté inconnue chez eux et dont les enfants, élevés, éduqués et nourris dans le pays d’accueil militer pour que ce pays d’accueil ressemble au pays que leurs parents ou grands-parents ont fui.
Ça ça me troue ! »
Une précision avant de commencer : Il y a beaucoup de descendants d’immigrés en France, espagnols, italiens, polonais, portugais, africains de l’Ouest, ceux dont il sera question ici sont les immigrés musulmans c’est à dire les maghrébins.
Comme tu le dis les immigrés sont venus en France pour y travailler et pouvoir manger à leur faim ainsi que leur famille, par contre je suis sceptique quant à leur désir de pouvoir goûter une liberté inconnue chez eux.
Je ne pense pas que les immigrés (quelle que soit leur origine) se soient beaucoup préoccupés de religion ou même de politique, seul le travail et le salaire les intéressait, ils n’ont fui que la misère.
De toutes façons les immigrés de première génération ne s’intègrent pas, ils s’adaptent et, justement ils sont préoccupés par le fait de ne pas faire de vagues.
Les choses changent avec leurs enfants, français de plein droit (encore qu’avec beaucoup de mauvaise grâce à certains moment de la Droite au pouvoir) ; Ceux là, élevés, éduqués (parfois mal) et nourris ( pas toujours très bien non plus) se sont aperçus qu’ils n’étaient pas toujours acceptés par leur propre pays après avoir subi la violence de l’intégration et les tentatives d’effacement de leur propre histoire et de la mémoire de leurs ancêtres.

Certains s’en sortent très bien et il y a des descendants d’immigrés (maghrébins) à tous les étages de la société et jusqu’au sein du gouvernement.
D’autres, selon leur propre vécu et les situations diverses auxquelles il ont dû faire face s’en sont moins bien sortis et ne se sont plus senti membres de ce pays qui les rejetait.
A partir de là commence le communautarisme, on cherche un groupe dans lequel se sentir protégé : un groupe religieux (et là, les prédicateurs ont la partie belle) mais un gang de quartier tout aussi bien, et au sein duquel son identité soit reconnue.
Je ne pense pas qu’ils veuillent transformer la France à l’image du pays que leurs parents ont quitté ; Ce pays ils n’en connaissent pas grand chose et les racines qu’ils se forgent sont de purs fantasmes.
Pour revenir au sondage il est à noter que tous les jeunes issus des quartiers pauvres partagent majoritairement les mêmes opinions, immigrés ou pas.

les fleurs pour accompagner cette note sont des iphéions roses que j’ai plantés l’automne dernier.
Pour faire bonne mesure j’y ai ajouté une jolie tulipa turkestanica, une immigrée venue de loin.
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